Course à la direction du Nouveau Parti démocratique de 2012

événement politique canadien

La course à la direction du Nouveau Parti démocratique de 2012 s'est tenue du au . Elle avait pour but du choisir le successeur de l'ancien chef, Jack Layton, décédé le 22 août 2011.

Course à la direction du NPD de 2012
Date
LieuMetro Toronto Convention Centre
Toronto (Ontario)
Image illustrative de l’article Course à la direction du Nouveau Parti démocratique de 2012

ChefThomas Mulcair
Premier tourMulcair 30,3 %
Topp 21,4 %
Cullen 16,4 %
Nash 12,8 %
Dewar 7,5 %
Singh 5,9 %
Ashton 5,7 %
Dernier tourMulcair 57,2 %
Topp 42,8 %

Lors du congrès à la chefferie, le 24 mars 2012 à Toronto, Thomas Mulcair est élu chef du parti au quatrième tour de scrutin et devient du même coup chef de l'opposition officielle[1].

Moment du congrès de la chefferie

L'élection avait pour but de choisir le successeur de Jack Layton.

Dans une lettre écrite juste avant son décès, Layton a recommandé qu'une élection soit tenue aussitôt que possible au début de 2012, selon le modèle de la course à la chefferie précédente en 2003, et que Nycole Turmel, qu'il avait nommée chef par intérim durant son invalidité, reste en fonction jusqu'à l'élection du prochain chef[2]. Après d'abord avoir prévu un congrès au mois de janvier, le parti a fixé, le 9 septembre, le congrès pour le 24 mars 2012 à Toronto. L'échéancier moins serré permet le recrutement de plus de membres au Québec, qui représente un faible pourcentage des militants mais la majorité des députés du parti[3]. Le congrès a lieu au Palais des congrès du Toronto métropolitain[4],[5].

Règles

Tous les membres du parti ont le droit de vote par bulletin secret. Lors du dernier congrès à la chefferie en 2003, les membres pouvaient voter par courrier, par Internet et en personne s'il s'agissait de délégués au congrès. À la suite d'un changement des statuts du parti en 2006, il n'y aura plus de pondération supérieure pour les votes des membres affiliés via les syndicats: le vote de chaque membre a une pondération égale.

Les candidats ont une limite de dépenses de 500 000 $. Les frais d'inscription sont de 15 000 $ et chaque candidat doit recueillir 500 signatures de membres en règle, dont au moins 50 dans chacune des 5 régions du pays (le Québec, l'Ontario, le Canada atlantique, les provinces des prairies et la Colombie-Britannique/les territoires); de plus, au moins 50 % des signataires doivent être des femmes[6]. Les candidats qui occupent des fonctions de porte-parole, de président ou de vice-président de comité parlementaire doivent en démissionner. La course à la chefferie est assujettie à certaines normes d'Élections Canada.

Dates

  • 25 janvier 2003 : Jack Layton succède à Alexa McDonough comme chef du NPD.
  • 2 mai 2011 : Pour la première fois, le NPD devient l'Opposition officielle à la Chambre des communes, prenant 103 sièges à l'élection générale.
  • 25 juillet 2011 : Le chef de l'opposition Jack Layton annonce qu'il prend un congé médical à la suite d'un diagnostic de cancer. Nycole Turmel, députée de Hull—Aylmer, est nommée chef temporaire.
  • 22 août 2011 : Jack Layton décède de son cancer. Nycole Turmel devient chef intérimaire du NPD et chef de l'Opposition.
  • 9 septembre 2011 : Le conseil fédéral du NPD se réunit pour discuter de la date, des règles et de l'endroit du congrès à la chefferie[7].
  • 15 septembre 2011 : Nycole Turmel annonce les règles pour la campagne et déclare la période de nominations ouverte[8].
  • 4 décembre 2011 : Premier débat entre les candidats, sur le thème de l'économie, à Ottawa[9].
  • 24 janvier 2012 : Date butoir pour le dépôt de candidatures (60 jours avant l'élection)[10].
  • 29 janvier 2012 : Deuxième débat entre les candidats, sur le thème Donner un répit aux familles, à Halifax[9].
  • 12 février 2012 : Troisième débat entre les candidats, sur le thème Le Canada sur la scène internationale, à Québec[9].
  • 18 février 2012 : Les membres en règle avant cette date auront le droit de vote (35 jours avant l'élection).
  • 26 février 2012 : Quatrième débat entre les candidats, sur le thème Stimuler l'essor régional pour répondre aux besoins des Canadiens, à Winnipeg[11].
  • 4 mars 2012 : Cinquième débat entre les candidats, sur le thème Bâtir un Canada fort et uni, à Montréal[11].
  • 11 mars 2012 : Sixième, et dernier, débat entre les candidats, sur le thème La place des jeunes et des Néo-Canadiens, à Vancouver[11].
  • 23 mars 2012: Congrès à la chefferie à Toronto.
  • 24 mars 2012 : Congrès à la chefferie à Toronto. Dernier jour de votation.

Candidats

Il y a sept candidats à l'élection.

Niki Ashton

Députée de Churchill au Manitoba depuis 2008. Présidente du comité permanent de la Chambre des Communes sur la condition féminine. Elle a été porte-parole en matière de jeunesse et en matière de développement rural et communautaire. Elle est diplômée en économie politique et en affaires internationales. Elle parle l'anglais, le français, le grec et l'espagnol. Elle a annoncé sa candidature le 7 novembre à Montréal[12].
Site Web : « 66.147.244.66/~nikiasht »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
Appuis :

Nathan Cullen

Député de Skeena—Bulkley Valley en Colombie-Britannique depuis 2004; réélu en 2011 avec 55 % du vote. Il a été porte-parole du NPD pour l'environnement, les parcs nationaux et la jeunesse, puis les ressources naturelles et énergie, puis porte-parole associé pour les ressources naturelles, les affaires autochtones et l'environnement. Il est président du comité permanent de la Chambre des Communes sur la vie privée, l'accès à l'information et l'éthique. Il parle l'anglais, le français et l'espagnol[20]. Il a lancé sa campagne le 30 septembre à Vancouver.
Site Web : « fr.nathancullen.ca/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
Appuis :

  • Députés fédéraux : Alex Atamanenko, British Columbia Southern Interior; Fin Donnelly, New Westminster—Coquitlam[21]; Brian Masse, Windsor-West[22]
  • Députés provinciaux: Robin Austin, Skeena (C.-B.); Gary Coons, North Coast (C.-B.); Doug Donaldson, Stikine (C.-B.); Norm MacDonald, Columbia River-Revelstoke (C.-B.)[23]; Taras Natyshak, Essex (Ont.)[24]
Paul Dewar

Député d'Ottawa-Centre en Ontario depuis 2006. Il a été porte-parole en matière d'affaires étrangères. Il a déjà travaillé comme professeur et comme assistant parlementaire. Il parle l'anglais. Il comprend le français mais le parle peu. Il a annoncé sa candidature le 2 octobre à Ottawa[25].
Site Web : pauldewar.ca/fr
Appuis :

Thomas Mulcair

Député d'Outremont au Québec et l'un des deux chefs adjoints du parti depuis 2007. Il a été leader parlementaire et porte-parole en matière de finances. Avocat et fonctionnaire de carrière, il a représenté la circonscription québécoise de Chomedey sous la bannière du Parti libéral du Québec de 1994 à 2007, et fut ministre de l'Environnement du Québec de 2003 à 2006. Il parle couramment l'anglais et le français. Il a annoncé sa candidature le 13 octobre 2011 à Montréal.
Site Web : thomasmulcair.ca
Appuis :

Peggy Nash

Députée de Parkdale—High Park en Ontario de 2006 à 2008 et depuis 2011. Porte-parole en matière de finances et ancienne porte-parole pour l'industrie. Présidente du NPD du Canada de 2009 à 2011. Avant d'être députée, elle était négociatrice pour les Travailleurs canadiens de l'automobile et est devenue la première femme en Amérique du nord à négocier une convention collective avec un manufacturier majeur d'automobiles, soit Ford en 2005[61]. Elle détient un baccalauréat en littérature française de l'Université de Toronto et parle couramment l'anglais, le français et l'espagnol[62]. Elle a lancé sa campagne le 28 octobre 2011 à Toronto.
Site Web : peggynash.ca/2012/fr
Appuis :

Martin Singh

Martin Singh

Il est un pharmacien originaire de Musquodoboit Harbour en Nouvelle-Écosse. Il est président de la commission sur la foi et la justice sociale du NPD et président de l'association néo-démocrate de la circonscription de Sackville—Eastern Shore[72]. Il parle l'anglais et le français[73]. Il a annoncé sa candidature le 2 octobre 2011[74].
Site Web : martinsingh.ca/fr

Brian Topp

Président du NPD du Canada depuis 2011. Président-directeur général du local syndical d'ACTRA à Toronto. Il a été chef du cabinet de l'ancien premier ministre de la Saskatchewan Roy Romanow (1993-2000), directeur de la campagne du NPD en 2006 et 2008 et conseiller principal de Jack Layton lors de la campagne électorale de 2011. Il a habité au Québec, puis en Ontario. Il parle couramment l'anglais et le français[75]. Il fut le premier à annoncer officiellement sa candidature, le 12 septembre 2011 à Ottawa.
Site Web : briantopp.ca/fr
Appuis :

Candidatures retirées

Deux candidats avaient officiellement déposé leur candidature mais l'ont retirée en cours de campagne.

Robert Chisholm

Député de Dartmouth—Cole Harbour en Nouvelle-Écosse depuis 2011. Porte-parole pour le commerce international. Ancien chef du NPD de Nouvelle-Écosse (1996-2000) et le premier chef de l'opposition néo-démocrate à l'assemblée législative de la Nouvelle-Écosse. Ancien directeur régional du Syndicat canadien de la fonction publique[96]. Il ne maîtrise pas le français et suit des cours d'immersion[97]. Il a annoncé sa candidature le 30 octobre à Halifax. Le 21 décembre, il a retiré sa candidature, citant son manque de bilinguisme[98]. Le 29 février 2012, il annonce son appui à Thomas Mulcair.
Site Web : robert2012.ca
Appuis : (jusqu'au retrait de la candidature)

  • Député fédéral : Ryan Cleary, St. John's South—Mount Pearl[99]
  • Chefs, actuel et ancien, de partis néo-démocrates provinciaux: Darrell Dexter, premier ministre actuel de la Nouvelle-Écosse[100]; Howard Hampton, ancien chef du NPD de l'Ontario[101]
  • Députés provinciaux : Graham Steele (N.-É.); Dave Wilson (N.-É.); Maureen MacDonald (N.-É.); John MacDonnell (N.-É.); Marilyn More (N.-É.); Bill Estabrooks (N.-É.); Becky Kent (N.-É.); Mat Whynott (N.-É.); Sid Prest (N.-É.)
Romeo Saganash

Député d'Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou au Québec depuis 2011 et porte-parole du NPD en matière de ressources naturelles. Ancien grand chef adjoint et directeur des relations gouvernementales et affaires internationales du Grand Conseil des Cris et ancien vice-président de l'Administration régionale crie. Il a aidé à négocier la Paix des Braves entre la nation crie et le gouvernement du Québec. Il parle couramment le français, l'anglais et le cri[102]. Il a lancé sa campagne le 16 septembre à Val-d'Or. Le 10 février 2012, il annonce qu'il retire sa candidature, mentionnant des raisons familiales, des raisons de santé et un manque de ressources financières[103]. Le 7 mars 2012, il annonce son appui à Thomas Mulcair.
Site Web : « saganash.ca »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
Appuis : (jusqu'au retrait de la candidature)

Candidats pressentis mais s'étant abstenus

Congrès

Thomas Mulcair donne son discours de victoire, le 24 mars 2012.
= Éliminé
= Retiré
= Vainqueur
Résultat par tour de scrutin
Candidate1er tour2e tour+/-3e tour+/-4e tour+/-
Thomas Mulcair30,3%
19 728
38,3%
23 902
+8,043,8%
27 488
+5,557,2%
33 881
+13,4
Brian Topp21,4%
13 915
25,0%
15 624
+3,631,6%
19 822
+6,642,8%
25 329
+11,2
Nathan Cullen16,4%
10 671
19,9%
12 449
+3,524,6%
15 426
+4,7Ne soutient personne
Peggy Nash12,8%
8 353
16,8%
10 519
+4,0Ne soutient personne
Paul Dewar7,5%
4 883
Ne soutient personne
Martin Singh5,9%
3 821
Soutient Mulcair
Niki Ashton5.7%
3,737
Ne soutient personne
Romeo SaganashSoutient Mulcair
Suffrages
Total65 10862 494-2 61462 736+24259 210-3 526

Références

Lien externe