Commanderie de Paulhac
La commanderie de Paulhac fut d'abord un établissement de l’ordre du Temple avant d'être dévolu aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, fondé à Paulhac, village de la commune de Saint-Étienne-de-Fursac dans le département de la Creuse. Cette commanderie fut une des plus importantes du Limousin[1],[2].
Commanderie de Paulhac | |
Présentation | |
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Fondation | ![]() |
Reprise | ![]() |
Protection | ![]() |
Géographie | |
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Creuse |
Ville | Saint-Étienne-de-Fursac |
Géolocalisation | |
Coordonnées | 46° 07′ 11″ nord, 1° 30′ 30″ est |
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Histoire
Cette commanderie fut établie vers 1200, sur la commune de Paulhac (aujourd'hui intégrée à la commune de Saint-Étienne-de-Fursac). Elle faisait partie à l'époque des terres du comté de la Marche, qui dépendait de la province d'Auvergne-Limousin. Cette commanderie fut probablement l'une des plus importantes de la province[3]. On y nota la tenue de chapitres par Gérard de Sauzet[4], Pierre de Madic, et Raymond de Mareuil[3], qui furent les maîtres successifs de cette province de 1284 à 1299[5].Après l'arrestation des Templiers, la commanderie fut dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1312.
Commandeurs de Paulhac
Commandeurs templiers
Nom du commandeur | Dates | Commentaires |
---|---|---|
Jean de La Chaussade, sergent | 1280-1285 ou 1290[3] | |
Jean (Reynaud) de Saint-Hilaire, sergent | v. 1286-1293[3] | |
Pierre du Carrefour, sergent | 1290[6] | Petrus de Cadruvio Commandeur de La Marche (1289), de Chamberaud (1301) |
Humbert de Comborn, chevalier | v. 1298-1306[3] | Frère Imbert [de Comborn] Petit-fils d'Archambaud VI de Comborn. Fils de Guichard de Comborn, seigneur de Chamberet et de Mathe de La Marche[7],[8] |
Commandeurs hospitaliers
Nom du commandeur | Dates | Commentaires |
---|---|---|
... | ... | |
Philibert de Naillac | 1382[9]-... | Commandeur de Lureuil (1374[10], vers 1380) Prieur d'Aquitaine (1390-1396) Grand maître (1396-1421) |
Jean Cotet | 1452, 1455[11] | [ Et/ou procureur du prieur d'Auvergne ] Commandeur de Limoges (1437) Bailli de l'île de Rhodes (1440-1445) Maréchal de l'ordre (1457-1466) Prieur d'Auvergne (1466/67-1475) |
François de Malesset de Châtelus (1609-1691)[12] | 1637-1691 | Abbé commendataire de l'abbaye de Prébenoît[12] |
Marie Gratet de Dolomieu | 1696-1698[13] | |
Pierre Jean de Félines de la Renaudie (†1753) | 1699[14]-1753 | |
Georges-Etienne-Joachim de Buzon de Champdivers | 1756 | |
Amable de Saint-Julien de La Rochette | 1776 | |
Jean-Pierre de Gain de Linars | 1783-1793 | Page (1743) |
Une liste plus étoffée a été publiée par Joseph Boulaud[15] puis par Andrée Louradour[16] mais elles sont souvent contradictoires en termes de dates[17].
Architecture
Il ne reste aujourd’hui de l'ancienne commanderie que l'église Saint-Jean (dite église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste) et la chapelle Saint-Fiacre bâtie en 1449, toutes les deux monuments historiques inscrits par arrêté du [18].
Le style de l'église est gothique (arche et intérieurs) et romane (intérieurs). Des fragments de peintures monumentales sont encore visibles sur les travées et les voûtes. Elles datent de la fin du XIIIe siècle. Elles ont été restaurées en 1971 puis de 1982 à 1991, mais auraient encore besoin de travaux de restauration.
Photos
L'église de la décollation de saint Jean-Baptiste
Porte d'entrée, église Intérieur de l'église Croix peinte, chevet église « cul de lampe », intérieur de l'église « cul de lampe », intérieur de l'église
La chapelle Saint Fiacre
chapelle Saint Fiacre porte de la chapelle
les fresques du XIIIe siècle
Fresque derrière l'autel représentant les vendanges Fresque derrière l'autel Fresque représentant la décollation de Saint-Jean-Baptiste - Fresque représentant une « Vierge à l'enfant »
Notes et références
Annexes
Articles connexes
- Liste des commanderies templières dans la Creuse
- Liste des commanderies templières dans le Limousin
- Grand prieuré d'Auvergne
- Peinture templière
- Commanderie hospitalière
Liens externes
- « Eglise Saint-Jean et chapelle Saint-Fiacre », notice no PA00100153, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Claude Andrault-Schmitt, « Les églises des templiers de la Creuse et l'architecture religieuse du XIIIe siècle en Limousin », dans Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, vol. 10, no 2, 1996, p. 73-141. [Résumé]
- Claude Andrault-Schmitt, « Les peintures murales de Paulhac (Saint-Etienne de Fursac) », Bulletin monumental, vol. 154, no 2, 1996, p. 167-173. [lire en ligne]
- Claude Andrault-Schmitt, « L’imitation des apôtres et le martyre au combat. Les aspirations des templiers de Paulhac entre l’abandon de Jérusalem et la chute d’Acre (1244-1291) », Méditerranées, no 29, 2001, p. 117-150.
- Joseph Boulaud, « La commanderie et les commandeurs de Paulhac », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 55, , p. 181-194, lire en ligne sur Gallica
- Henri Caillat, « Chapelle souterraine de Paulhac, commune de Saint-Pierre-de-Fursac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36 (1967), p. 323-327.
- Simone Doublard du Vigneau, « Les peintures murales de la chapelle de la Croix-au-Bost (Saint-Domet) et de l'église de Paulhac (Saint-Etienne-de-Fursac), Creuse », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, vol. 113, 1986, p. 31-33.
- Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36, fasc. 3, , p. 490-502, lire en ligne sur Gallica
- Andrée Louradour, « La crypte de Paulhac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36, 1968, p. 578-582.
- Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac (suite) », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 37, , p. 212-216, lire en ligne sur Gallica.
- Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VII., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN 2017-716X, lire en ligne)