Chauffayer

ancienne commune française du département des Hautes-Alpes

Chauffayer est une ancienne commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Chauffayer
Chauffayer
L'église Sainte-Anne.
Blason de Chauffayer
Blason
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionProvence-Alpes-Côte d'Azur
DépartementHautes-Alpes
ArrondissementGap
IntercommunalitéCommunauté de communes Champsaur-Valgaudemar
Maire déléguéRichard Achin
Code postal05800
Code commune05039
Démographie
Population383 hab. (2015 en diminution de 2,05 % par rapport à 2009)
Densité35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 45′ 18″ nord, 6° 00′ 34″ est
AltitudeMin. 775 m
Max. 1 132 m
Superficie10,9 km2
Élections
DépartementalesSaint-Bonnet-en-Champsaur
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégrationAubessagne
Localisation
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Chauffayer
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Chauffayer

Toponymie

Chauffayer

Le nom de la localité est attesté sous la forme Chalfanerium (lire *Chalfayerium) dès 1373[1].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale dont le premier élément chau- représente une évolution locale du radical calm-, d'un terme indigène latinisé en calmis et signifiant « (en plaine) terrain peu productif, le plus souvent en pré », « (dans les Préalpes et les Alpes) pâturage en montagne, au-dessus de la limite des forêts, sommet engazonné, souvent d´accès difficile et de végétation maigre ». En vieux français chaux « lieu improductif », « terre inculte » et en franco-provençal pluriel chaux « montagne à sommet aplati » (Wartburg) ; mot régional chau, chaux « pâturage de montagne » (Pégorier)[2]. Le second élément -fayet, représente l’occitan et franco-provençal fayet « bois de hêtres, hêtraie » (cf. fayard); le -t final n'étant plus prononcé, le suffixe collectif -et a été remplacé par la terminaison -er[3].

Microtoponymie

  • Beaurepaire : attesté sous les formes Pulchrum Repayre, Bellum Repayre, Bellum Riparium en 1540 dans les archives du Chapitre de Gap, Beaurepaire en Champsaur dans les archives du château Picomtal à Crots[1]. Il s'agit d'un composé fréquent de beau- et repaire, soit au sens de « rive » (< bas latin riparia), soit au sens de « séjour, habitation, demeure ».
  • Les Blachus : dérivé de blache (pron. « blâche »), toponyme très fréquent en Champsaur[1] signifiant « bois, taillis »
  • L'Hôpital : ancien hameau des Bannes, où l'ordre hospitalier de Saint-Antoine établit au XIVe siècle une commanderie dont il ne reste rien que le nom[1].
  • Le Cros : microtoponyme commun dans la région, attesté sous la forme latinisée crosum aux XIIe et XIIIe siècles. Cros désigne un creux, une petite dépression[Note 1].

Histoire

Récemment intégrée à la commune nouvelle d’Aubessagne, qui marque un retour à l'ancienne dénomination. Le seigneur du lieu y avait édifié une maison forte, dépendant du vibaillage du Champsaur. C'est au début du XIVe siècle que la famille des Herbeys hérite du mandement d'Aubessagne, et entreprend d'en faire une demeure seigneuriale. En 1770, Louis-François des Herbeys, qui hérite du château et des terres d'Aubessagne, fait construire un canal de dérivation de la Séveraisse pour permettre l'irrigation du plateau d'Aubessagne. Ce canal, dont la prise est située à l'ubac de Saint-Maurice-en-Valgodemard et dont le tracé peut être suivi sur toute la traversée de la commune de Saint-Jacques-en-Valgodemard, aboutit à l'arrière du château. Achevé en 1773, il n'est mis en service qu'en 1811[4].

À la fin du XIXe siècle, le hameau de Chauffayer, sur la route royale de Grenoble à Grasse (future route nationale 85), est devenu le plus important de la commune. Le chef-lieu y est alors établi, et la commune prend son nom en 1887[5].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Chauffayer, dont la quasi-totalité de la population était en faveur de la Résistance, a fourni deux groupes de combat aux FFI, l'un de l’AS (commandée par Jean Jourdan, instituteur révoqué par Vichy), l’autre FTP commandé par J. Gras, lui aussi instituteur. Par ailleurs, le village a abrité trois familles juives qui ont donc survécu. Le dimanche 20 août 1944, les groupes de résistance ont accroché la colonne allemande qui venait de Grenoble pour assister la garnison de Gap. Il y eut un combat où périrent deux maquisards (Mathieu et Gras, homonyme du capitaine FTP) et trois autres habitants de Chauffayer. La ferme des Quatre-Chemins fut incendiée. Le maire, Pierre Roux, était resté courageusement à son poste dans un village entièrement déserté. Le soir du 21 août 1944, l'avant-garde américaine arriva à Chauffayer et continua sa route vers Grenoble, parallèlement à une autre colonne qui passait par Lus-la-Croix-Haute[6].

La commune fusionne avec Les Costes et Saint-Eusèbe-en-Champsaur pour former la commune nouvelle d'Aubessagne au [7].

Géographie

Localisation de Chauffayer et communes avoisinantes

Chauffayer comprend de nombreux hameaux et lieux dits : Le Bannet, La Blache, Beaurepaire, Les Bannettes, Les Blachus, Combardenq, L'Hôpital, Le Cros, La Pierre[8]...

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].

En 2015, la commune comptait 383 habitants[Note 2], en diminution de 2,05 % par rapport à 2009 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
727407651695828884923895858
185618611866187218761881188618911896
865874843850847848900815764
190119061911192119261931193619461954
759703699666660609560581494
196219681975198219901999200620072012
496504528402363334377383391
2015--------
383--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Politique et administration

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995mars 2008Jeanine PaumontDVD 
mars 2008décembre 2017Richard Achin[12]DVDEmployé

Au 1er janvier 2018, la commune de Chauffayer ayant disparu, les conseillers municipaux de la commune élus en 2014 ont été déclarés membres du conseil municipal de la commune nouvelle d'Aubessagne, et M. Richard Achin a assuré la fonction de maire de la commune nouvelle jusqu'à l'installation du conseil municipal de cette commune issu des élections municipales de 2020.

Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Le château des Herbeys vu de la route nationale.
  • L'église paroissiale Sainte-Anne, du XIXe siècle, au nord du village, intérieur richement décoré.
  • Les chapelles des hameaux de l'Hôpital et des Pierres.
  • Le « château des Herbeys », maison forte dont l'origine remonte au XIIIe siècle, richement rénovée à la Renaissance, aménagée au XXe siècle en hôtel de luxe. Une fontaine monumentale située derrière le château rappelle l'amenée d'eau réalisée à la fin du XVIIIe siècle par le seigneur des Herbeys. Un parc animalier est annexé au château.

Personnalités liées à la commune

Madeleine Jourdan, institutrice à l'école du village. À sa retraite, elle entra à la maison de retraite Le Drac aux barraques de saint-Bonnet ou elle fut l'une des doyennes des Hautes-Alpes et la doyenne des enseignants du département puisqu'elle ne mourut qu'à 107 ans. Elle fut décorée des palmes académiques. Elle était veuve de Jean Jourdan qui commandait en 1944 le groupe de résistance FFI, ancien combattant de 1914-1918, il était chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur.

Héraldique

Blason
D'argent à l'aigle d'azur couronnée d'or, becquée et membrée de gueules[13].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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