Bouvières

commune française du département de la Drôme

Bouvières est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bouvières
Bouvières
Église et rue principale
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionAuvergne-Rhône-Alpes
DépartementDrôme
ArrondissementNyons
IntercommunalitéCommunauté de communes Dieulefit-Bourdeaux
Maire
Mandat
Philippe Reynaud
2020-2026
Code postal26460
Code commune26060
Démographie
GentiléBouviérois, Bouviéroises
Population
municipale
151 hab. (2021 en augmentation de 4,14 % par rapport à 2015)
Densitéhab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 31′ 01″ nord, 5° 12′ 59″ est
AltitudeMin. 540 m
Max. 1 577 m
Superficie25,05 km2
TypeCommune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionHors attraction des villes
Élections
DépartementalesCanton de Dieulefit
LégislativesTroisième circonscription
Localisation
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Bouvières
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Bouvières
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Bouvières

Ses habitants sont dénommés les Bouviérois.

Géographie

Rue principale de Bouvières

Localisation

Bouvières est situé à environ 50 km à l'est de Montélimar, à 25 km de Nyons, à 22 km de Dieulefit et à 14 km de Saint-Nazaire-le-Désert.

Géologie et relief

Hydrographie

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 055 mm, avec 7,9 jours de précipitations en janvier et 4,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Voies de communication et transports

Urbanisme

Typologie

Au , Bouvières est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,8 %), prairies (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

Toponymie

Attestations

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[12] :

  • 1511 : Boveria (archives de la Drôme, E 2141).
  • 1644 : Bouvières et Grand Guisans (visites épiscopales).
  • 1631 : Locus de Bauveriis (registre de la paroisse de Saou).
  • 1657 : mention de l'église Saint-Antoine : La cure de Saint-Antoine de Bouvières (archives de la Drôme, E 2620).
  • 1705 : Bouvieres et Guisans (Dénombr. du roy.).
  • 1891 : Bouvières, commune du canton de Bourdeaux.

Étymologie

Le nom de Bouvières viendrait du latin bovarius / boarius « qui concerne les bœufs », formé de bos / bovis « bœuf » et du suffixe locatif -aria. Bouvières était donc un endroit où se trouvaient des étables à bœufs, où l'on élevait des bœufs[13]. L'étymologie est exactement la même que celle du provençal « Borie »[réf. nécessaire].

Histoire

Du Moyen Âge à la Révolution

La seigneurie[12] :

  • Fief des évêques de Die.
  • 1540 : possession des Lhère de Glandage.
  • Peu de temps après : passe aux (du) Pilhon.
  • 1700 : passe (par mariage) aux Morges-Ventavon.
  • Passe (par héritage) aux Emé de Marcieu.
  • 1772 : acquis par les Ailbaud.
  • Revendu aux Fourville, derniers seigneurs.

À la fin de l'Ancien Régime, le pays est resté protestant, et l'édit de tolérance pris en 1787 par le roi Louis XVI est accueilli dans la joie[14]. La commune est cependant trop pauvre pour avoir un instituteur[15].

Avant 1790, Bouvières était une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée à saint Antoine, et les dîmes appartenaient au prieur de Guisans (voir ce nom) ; laquelle paroisse formait, avec celle de Guisans, une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die[12].

Guisans

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[16] :

  • 1100 : Guzantium (cartulaire de Savigny, 870).
  • 1107 : mention de la paroisse : Ecclesia de Guzancio (cartulaire de Savigny, 808).
  • 1168 : Guzanz (cartulaire de Die, 29).
  • 1183 : Guzans (cartulaire de Die, 37).
  • 1245 : Guzantz (cartulaire de Die, 37).
  • XIVe siècle : mention de la paroisse : Cappella de Guisandis (pouillé de Die).
  • 1415 : Guisandz (rôle de décimes).
  • 1509 : mention de l'église Saint-Martin : Ecclesia parrochialis Sancti Martini de Guysandis (visites épiscopales).
  • 1511 : Guysandus (archives de la Drôme, E 2141).
  • 1511 : mention de la paroisse : Cura de Guysandis et de Boveria (archives de la Drôme, E 2141).
  • 1516 : mention du prieuré : Prioratus de Guisanis (rôle de décimes).
  • 1576 : Guysands (rôle de décimes).
  • XVIIe siècle : Le Petit Guysans (visites épiscopales).
  • 1620 : Le Petit Guisans (archives de la Drôme, E 2406).
  • 1891 : Guisans, hameau de la commune de Bouvières.

La seigneurie[16] :

  • Fief des évêques de Die.
  • Terre du patrimoine des comtes de Diois.
  • Possession des Isoard d'Aix.
  • 1314 : passe (par mariage) aux princes d'Orange de la maison de Baux. Elle leur appartient encore en 1372.
  • Début XVIe siècle : acquise par les Brotin.
  • 1558 : passe (par mariage) aux Eurre. Ils font entrer Guisans dans leur marquisat de Montanègue.
  • 1750 : le marquisat est acquis par les Verdeilhan des Fourniels, derniers seigneurs.

Antérieurement au XVIe siècle, Guisans était le chef-lieu de la paroisse actuelle de Bouvières. Son église, dédiée à saint Martin, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de Savigny, connu dès le XIIe siècle et dont le titulaire était décimateur dans tout le territoire de Bouvières ; l'évêque de Die ayant la collation de la cure[16].

De la Révolution à nos jours

En 1789, le village de Bouvières ne rédige pas de cahier de doléances. En effet, il appartient au Dauphiné, où la Révolution commence un peu plus tôt avec la réunion, illégale, de l'Assemblée des États à Romans (de novembre 1788 à janvier 1789). Les communautés du Dauphiné ne font que répondre à un questionnaire envoyé à l'assemblée des États[17].

La Révolution française bouleverse les cadres sociaux séculaires qui enserraient la société. La commune de Bouvières n'est pas touchée par l'immense secousse de la Grande Peur de l'été 1789, où les paysans s'arment et les villages ruraux s'organisent avec leurs voisins pour se défendre contre une réaction aristocratique imaginaire. Les promesses d'abolition de nombreuses inégalités sont favorablement accueillies à Bouvières, et spécialement l'abolition des privilèges, lors de la nuit du 4 août et les décrets des 4, 6, 7, 8 et 11 août 1789. Cependant, les habitants déchantent quand ils apprennent que les droits seigneuriaux sont maintenus, et rachetables, à condition que le seigneur détienne l'acte original fondant ses droits. Ils saisissent cependant rapidement la signification de ce décret : en cas d'absence de pièces justificatives, les droits féodaux sont de fait abolis. Le maire et le conseil municipal dirigent eux-mêmes l'assaut sur les deux châteaux de la commune, le pillage, puis l'incendie des chartes fondant les droits des seigneurs, et enfin le partage des meubles dans les auberges du village. L'ensemble du conseil municipal est condamné à dix ans de bagne, mais il ne fait pas sa peine, réussissant à se cacher dans les montagnes[18].

En 1790, Bouvières et Guisans devinrent une municipalité du canton de Saint-Nazaire-le-Désert qui, en l'an VIII, fut convertie en une commune du canton de Bourdeaux, sous le seul nom de Bouvières[12].

Politique et administration

mairie de Bouvières

Tendance politique et résultats

Administration municipale

Liste des maires

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995?Maximin ChastanDVD 
mars 20082014Sylviane Raspail  
2014En cours
(au 6 novembre 2014)
Philippe Reynaud[19]SERetraité

Rattachements administratifs et électoraux

Politique environnementale

Finances locales

Jumelages

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 151 habitants[Note 1], en augmentation de 4,14 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
755603787837789767741762720
185618611866187218761881188618911896
694664664608627556575577534
190119061911192119261931193619461954
506463451401374348319272241
196219681975198219901999200620082013
209196194181184160154152139
20182021-------
145151-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Manifestations culturelles et festivités

  • Fête : second dimanche d'août[24].

Loisirs

  • Randonnées (sentiers)[24].
  • Pêche et chasse[24].

Santé

Services et équipements

Sports

Médias

Cultes

Économie

En 1992 : bois, pâturages (ovins) / Produit local : pâtés de gibier[24].

Tourisme

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Église de Bouvières.

Patrimoine culturel

Patrimoine naturel

  • Vallée et source du Roubion[24].
  • Point de vue du col Lescou[24].

Personnalités liées à la commune

Héraldique, logotype et devise

Bouvières possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Annexes

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Bibliographie

  • Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 2004, 192 pages.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  • Cartes

Références

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