Biville

ancienne commune française du département de la Manche

Biville (prononcer /bivil/) est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 500 habitants[Note 1].

Biville
Biville
L'église Saint-Pierre.
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionNormandie
DépartementManche
ArrondissementCherbourg
IntercommunalitéCA du Cotentin
StatutCommune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jean Arlix
2017-2020
Code postal50440
Code commune50057
Démographie
GentiléBivillais
Population500 hab. (2020)
Densité57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 36′ 49″ nord, 1° 49′ 16″ ouest
AltitudeMin. 2 m
Max. 179 m
Superficie8,70 km2
Élections
DépartementalesLa Hague
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégrationLa Hague
Localisation
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Biville
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Biville
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Biville

Depuis le , elle fait partie de la nouvelle commune de La Hague et a le statut de commune déléguée.

Géographie

Ses dunes (190 hectares), propriété communale, gérées par le Conservatoire du littoral, sont parmi les plus vieux massifs dunaires en Europe.

Communes limitrophes

Les communes déléguées de La Hague, limitrophes de Biville :

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Buistot villa entre 1013 et 1020[2], Buistotvilla vers 1020 et Boivilla en 1062[3], Buevilla vers 1080, Boevilla au XIIIe siècle, Buievilla vers 1280, Buievilla en 1251, Boevilla en 1278 et en 1279, Biville au XVe siècle[2].

Biville est issu de l'anthroponyme anglo-saxon parmi les plus répandus dans la toponymie normande Boia[4] et de l'ancien français ville dont le sens originel était « domaine rural ». Ce dernier a ici remplacé son équivalent scandinave topt, simplifié en tot[5].

Littéralement, la villa de Boia[6].

Le gentilé est Bivillais.

Histoire

En 1699, la paroisse a pour seigneur Pierre du Gardin[7].

Au XIXe siècle, un tumulus fut ouvert et dans lequel furent découverts des corps brûlés attestant de la présence d'une léproserie[8].

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Les données manquantes sont à compléter.
19882008René Hébert  
2008avril 2014Jean Arlix Agent Areva
avril 2014[9]avril 2014[10]Philippe MercierSEAgent territorial
mai 2014[11]31 décembre 2016Jean Arlix Agent Areva

Le conseil municipal de l'ancienne commune était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[11].

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13],[Note 2].

En 2020, la commune comptait 500 habitants, en diminution de −8,93 % par rapport à 2015 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).Biville a compté jusqu'à 491 habitants en 1821.

           Évolution de la population  [modifier]
179318001806182118311836184118461851
348273407491448415401380376
185618611866187218761881188618911896
402411428410383339352380390
190119061911192119261931193619461954
347323313270267277259320307
196219681975198219901999200520102015
229221223245364415477553549
2018--------
475--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Activité, label et manifestations

Label

La commune est un village fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[16].

Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Église paroissiale Saint-Pierre (XIIIe, XVIIe, XIXe – XXe siècles). Le chœur (XIIIe siècle) et le clocher en bâtière (1632) sont construits autour du tombeau du bienheureux Thomas Hélye, originaire de la paroisse, maître d'école à Cherbourg, prêtre et missionnaire, mort en odeur de sainteté le et béatifié par le pape Pie IX le . Une nouvelle nef fut construite de 1922 à 1926 par les soins du Révérend Père Jean Le Coutour, curé de la paroisse, en remplacement de l'ancienne, devenue trop petite pour accueillir les pèlerins, particulièrement nombreux lors des fêtes annuelles du Bienheureux, chaque 19 octobre. Le porche ancien (XVIIe siècle), conservé et classé monuments historiques depuis le [17], fut remonté à l'extrémité occidentale de la nouvelle nef. La nouvelle paroisse dont elle dépend porte d'ailleurs le nom de Bienheureux Thomas Hélye de la Hague et se trouve dans le doyenné de Cherbourg-Hague[18]. Hormis le porche classé, l'édifice est inscrit depuis le [17] et abrite plusieurs œuvres classées au titres objet dont sept bas-reliefs, tableau du bienheureux Thomas Hélye, verrière (XXe) de Barillet, la chasuble de Thomas Hélye, un calice de vermeil[19].
Lors de la Révolution, la chapelle de Thomas Hélye fut profanée et ses reliques furent cachées jusqu'en 1803 dans une maison de Virandeville[20].
  • Tombeau en marbre blanc renfermant les reliques du bienheureux Thomas Hélye.
  • Ancien presbytère, devenu centre d'accueil Thomas Hélye.
  • Monument aux morts.
  • Ancien petit séminaire (orphelinat), près de l'église, fin XIXe siècle[21], devenu des appartements.
  • Architecture civile ancienne.
  • Manoir de la Grand'Cour au hameau Gardin avec un escalier intérieur style Louis XIII.
  • Ferme du Croisé près du bourg (XIIe siècle).
  • Maisons trapues en granit gris.
  • Calvaire des dunes à 125 mètres d'altitude.
  • Croix de la Mieille et croix Frimot (XVIIe siècle), au coin de la rue qui mène à la fontaine Bienheureux Thomas.
  • Croix du Longs Bois (XVIIIe siècle), dans le bourg.
  • Croix de La Haye ou des Croisiers (XIXe siècle), D 118.
  • Croix et fontaine du bienheureux Thomas Hélye (XVIIIe siècle).

Randonnées

Les dunes de Biville sont réputées pour leurs sentiers de randonnée, notamment jusqu'au calvaire des Dunes. On y trouve un écosystème particulier (lié à la présence d'une nappe phréatique sous les dunes et la proximité de la réserve naturelle nationale de la mare de Vauville), ainsi que de nombreux vestiges de chars et blockhaus datant de la Seconde Guerre mondiale. Le sentier de grande randonnée 223 longe les dunes de Biville[22].

Personnalités liées à la commune

Thomas Hélye (Biville, v. 1180 – Vauville, ), né, selon la tradition, au hameau Gardin[23], maître des écoles de Cherbourg puis prêtre et missionnaire, déclaré « bienheureux » par le pape Pie IX le (Il s'agit d'une béatification « équipollente », le pape reconnaissant que, depuis le XIIIe siècle, la vox populi l'a toujours considéré comme un saint).

Notes et références

Notes

Références

Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[24].

Voir aussi

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Bibliographie

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 31.
  • Léopold Delisle, « Vie du bienheureux Thomas Hélie, de Biville, composée au XIIIe siècle par Clément, publiée avec une introduction et des notes », dans Mémoires de la Société impériale académique de Cherbourg, t. 8, 1861, p. 173-242.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 94.
  • Mgr Bernard Jacqueline et Chanoine Georges Hyernard, Le Bienheureux Thomas Hélye, prêtre de Biville. Vie et miracles, Cherbourg, La Dépêche, 1985, 128 p. ;
  • Hugues Plaideux, Le Bienheureux Thomas Hélye de Biville, Cherbourg, La Dépêche, 1989, 61 p., bibliographie.
  • Hugues Plaideux, « L'église de Biville », dans Annuaire des cinq départements de la Normandie, Congrès de Cherbourg et de la Hague, 2008, p. 111-116.
  • Hugues Plaideux, « Biville : 750 ans de pèlerinages au bienheureux Thomas Hélye », dans Pèlerinages et lieux de pèlerinage en Normandie, Actes du 44e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie (Fécamp, octobre 2009), vol. 15, 2010, p. 97-110.

Articles connexes

Liens externes

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