Benzène (chaland-pétrolier)
Le Benzène est un chaland-pétrolier automoteur de la Marine nationale française. Ce navire auxiliaire de la classe Éthylène est lancé en 1936. Puis il est présent lors de l'attaque de Mers el-Kébir des 3 et et à Oran lors de l'opération Torch le , mais il n'est pas avarié dans ces combats. Il est condamné trente ans après son lancement en 1966 et finit coulé comme brise-lames au port Ayguade du levant à l'île du Levant.
Benzène | ||||
Benzène à Oran, en 1948. | ||||
Type | chaland-pétrolier | |||
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Classe | Éthylène | |||
Fonction | militaire | |||
Histoire | ||||
A servi dans | Marine nationale | |||
Commanditaire | Marine nationale | |||
Chantier naval | Arsenal de Lorient | |||
Quille posée | ||||
Lancement | ||||
Armé | ||||
Statut | : condamné : coulé comme brise-lames | |||
Caractéristiques techniques | ||||
Longueur | 61,3 m | |||
Maître-bau | 12,4 m | |||
Tirant d'eau | 4,2 m | |||
Port en lourd | 1 200 t | |||
Tonnage | 1 982 tonneaux | |||
Propulsion |
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Puissance | 900 ch | |||
Vitesse | 10,5 nœuds (19 km/h) | |||
Carrière | ||||
Pavillon | Marine nationale | |||
Localisation | ||||
Coordonnées | 43° 00′ 56″ nord, 6° 26′ 01″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur Géolocalisation sur la carte : Var | ||||
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Caractéristiques
Les caractéristiques sont celles d'un petit chaland-pétrolier de la classe Éthylène. Ce chaland à mazout est automoteur — d'autres sont sans moteur —[1] :
- longueur hors-tout : 61,3 m ;
- largeur : 12,4 m ;
- tirant d'eau : 4,2 m ;
- port en lourd : 1 200 t ;
- tonnage : 1 982 tonneaux ;
- propulsion :
- 1 chaudière à tubes d'eau Guyot du Temple,
- 1 machine à vapeur à triple expansion,
- 1 hélice.
- puissance : 900 ch ;
- vitesse : 10,5 nd.
Histoire
Le début de sa construction se fait à l'arsenal de Lorient le [2]. Puis, après son lancement le [2], il est armé à l'arsenal de Brest le où il est affecté. Il se trouve à la direction du port d'Oran de 1939 à sa mise en réserve. Le , escorté par le P-11 Cap Nord, il va en deux jours de Gibraltar à Casablanca[3]. Bien que présent lors de l'attaque de Mers el-Kébir des 3 et , il n'est pas endommagé. De nouveau, sans subir de dommage, il est présent à Oran lors de l'opération Torch le . Après la guerre, en 1945, il entre en service. Au début des années 1950, selon les normes de l'OTAN, le numéro de coque A 633 lui est attribué[4]. En 1956, pour la première fois, il quitte l'Afrique pour Malte mais victime d'une avarie de machine il est remorqué. Puis il est mis en réserve le . Finalement le , hélice bloquée, gouvernail soudé et cuves à moitié pleines de mazout, il regagne le port militaire de Toulon remorqué par le Bélier[5]. Le il est condamné[6], puis le , sous le numéro de coque Q 415[7], il est coulé au port Ayguade du Levant (île du Levant) pour y servir de brise-lames, en effet l'ex-Polyphème qui le précède se délite[8],[9]. En 2018 il fait l'objet de plongées sous-marines[10].
Numéros de coque
Commandants
Divers commandants se succèdent :
Classe Éthylène
Un seul autre navire de la classe Éthylène, à laquelle appartient le Benzène, est lancé alors qu'initialement d'autres unités sont prévues[1] :
- Éthylène (lot 1937) ;Construit par les Forges et chantiers de la Méditerranée à Graville, il effectue le ses essais à Bizerte. Le il y est saisi par les Allemands. Le il est sabordé en travers du canal de Port-Saint-Louis-du-Rhône. L'épave est mobilisée le pour libérer un passage puis elle est renflouée en trois tronçons entre et . Les tronçons, échouées au nord du phare de Port-Saint-Louis-du-Rhône, sont dépecés lors des travaux d’aménagement du port de Fos-sur-Mer.
- Constanza (lot 1939) ;
- Curaçao (lot 1939) ;Ces deux commandes sont annulées le alors que débute la Seconde Guerre mondiale.
- Aruba (lot 1938) ;
- Butylène (lot 1938) ;Ces deux marchés passés avec la société provençale de Constructions navales à La Ciotat sont annulés le en raison de l'armistice et de sa loi d'interdiction de construction de matériel de guerre.
- Cétène (lot 1938).Destiné à Oran puis à Brest, le chantier naval n'est pas désigné avant l'armistice de . Le projet est annulé le en raison de l'armistice et de sa loi d'interdiction de construction de matériel de guerre.
Annexes
Illustrations
- Photographie du Benzène entre 1951 et 1957 dans Jean Moulin et Patrick Maurand, Pétroliers ravitailleurs, Nantes, Éditions Marines, , 248 p., 28 cm (ISBN 2-9096-7579-3), p. 233.
- Photographie du Benzène probablement à Toulon entre 1964 et 1966 dans « L'aventure des épaves : Île du Levant », Nice-Matin. Var, Hyères, Groupe Nice-Matin, .
- Photographie, en 1967, de la mise en place du Benzène comme brise-lames à l'Ayguade du Levant dans « Arrivée du Benzène à l'Ayguade », La Revue naturiste internationale, Paris, s.n., no 143, (BNF 32860905).
- « Photographie satellite, en 2017, de l’épave du Benzène devenue complètement immergée » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2018).