Autoroute A75 (France)
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Pour les articles homonymes, voir A75 et La Méridienne.
Autoroute A75 | ||
Début de l'autoroute à Clermont-Ferrand. | ||
Autres dénominations | La Méridienne | |
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Historique | ||
Ouverture | De 1989 à 2014 par ouverture directe ou mises aux normes autoroutières | |
Caractéristiques | ||
Longueur | 335 km | |
Direction | nord/sud | |
Extrémité nord | A71 E 11 A711 à Clermont-Ferrand | |
Intersections | ||
Extrémité sud | A9 E 15 E 80 à Béziers | |
Réseau | Autoroute française, également E 11 | |
Territoire traversé | ||
2 régions | Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie | |
6 départements | Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Cantal, Lozère, Aveyron, Hérault | |
Villes principales | Clermont-Ferrand, Issoire, Massiac, Saint-Flour, Saint-Chély-d'Apcher, Marvejols, Millau, Lodève, Pézenas, Béziers | |
Exploitation | ||
Concessionnaire |
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Gestionnaire | Direction interdépartementale des routes (DIR) Massif Central | |
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L'autoroute A75, dite La Méridienne, est une autoroute à 2 × 2 voies reliant Clermont-Ferrand à Béziers, dans le prolongement de l'A71. L'A75, non concédée (hormis sur le tronçon du Viaduc de Millau), est gratuite.
Avec un point culminant à 1 121 mètres NGF au col des Issartets, l'A75 est le plus haut passage autoroutier français.
L'autoroute A75, longue de 335 km, traverse 6 départements : le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire, le Cantal, la Lozère, l'Aveyron et l'Hérault. Au-delà de son rôle majeur d'aménagement du territoire, c'est un chaînon important du réseau routier national.
C'est, d'une part, un nouvel axe de transit nord-sud facilitant les trajets de l'Europe du Nord et la région parisienne vers l'Espagne et l'ouest de la façade méditerranéenne, tout en contribuant au désenclavement du Massif central[1] et en améliorant la desserte locale[2].
Il s'agit donc d'une alternative aux autoroutes de la vallée du Rhône et de l'arc languedocien[2] :
Elle complète d'autre part le maillage autoroutier en s'intégrant au réseau constitué par l'A71 (Orléans – Clermont-Ferrand), l'A89 (Bordeaux – Clermont-Ferrand – Lyon) et la RN 88 (Lyon – Toulouse).
En mars 1987, à l'occasion d'un CIAT, il a été décidé que l'axe A75 devait être réalisée aux normes autoroutières et sans péage pour « favoriser le développement économique et touristique du Massif central »[1].
Par ailleurs, l'autoroute A75, dont le coût s'élève à 2,2 milliards d'euros environ (soit 6,5 millions d'euros par kilomètre), est intégralement gérée par la DIR Massif central, donc sans péage (hormis le viaduc de Millau, concédé à Eiffage, le raccordement à l'A9, concédé aux Autoroutes du Sud de la France (ASF), et la section nord de l'autoroute, concédée en 2016 à APRR depuis dans le cadre de son élargissement).
Dans les années 1970, il fut proposé plusieurs projets pour la réalisation de l'autoroute A75 entre le sud de Clermont-Ferrand et Lempdes-sur-Allagnon, au débouché de la route nationale 102. Un projet de 1974 prévoyait un passage à l'ouest d'Issoire et une barrière de péage à Authezat[3].
Les premiers aménagements sur la route nationale 9 commencent dans les années 1960, à commencer en 1969 entre les actuels échangeurs 51 et 52 de Poujols à Pégairolles-de-l'Escalette sur 4,5 km en réutilisant la D 149, puis la déviation de Clermont-l'Hérault et la création de la section comprise entre l'échangeur 55 et le raccordement avec l'actuelle A750 à la suite de la création du lac du Salagou coupant la RN 9 originelle.
La première déviation de Clermont-Ferrand, par l'aménagement de la RD 21, s'achève en 1973.
Au nord de Saint-Flour, le col de la Fageole est dévié sur un kilomètre en 1976 et la même année, une section de dix kilomètres est aménagée entre les échangeurs 40 et 41 en réutilisant la D 67 après La Canourgue jusqu'à la limite des départements de l'Aveyron et de la Lozère.
En 1977 sont mises en service les déviations de Pérignat-lès-Sarliève entre les échangeurs 2 (échangeur de Pérignat-lès-Sarliève) et 4 sur une longueur de quatre kilomètres au départ d'Aubière à la fin de la première déviation de Clermont-Ferrand (actuelle RD 2009), de Coudes sur une longueur de deux kilomètres entre les actuels échangeurs 7 et 8 ainsi que d'un barreau de trois kilomètres à la sortie d'Issoire entre les actuels échangeurs 14 et 15.
Durant l'été 1978, la RN 9 commence à être aménagée à deux fois deux voies entre Clermont-Ferrand et Issoire. L'ancienne RN 9 est déclassée[Note 1]. La section entre Pérignat-lès-Sarliève et Authezat, entre les échangeurs 4 et 7 sur une longueur de 13 km, est mise en service, assurant ainsi une continuité presque totale entre Clermont-Ferrand et Issoire, la section entre les échangeurs 8 et 11 n'étant pas encore aux normes autoroutières.
Une petite section de deux kilomètres à la sortie du Pas de l'Escalette est mise à 2 × 2 voies en 1979.
Plus au nord, à la sortie de Millau, un petit secteur à 2 × 2 voies de 3 km de long est créé fin 1980, dans le cadre du doublement de la RN 9 ; à la sortie d'Aguessac, des travaux ont commencé sans jamais être achevés.
En novembre 1981, la déviation d'Issoire entre les actuels échangeurs 11 et 14 d'une longueur de 7 km est mise en service, de même qu'un tronçon à 2 × 2 voies entre les actuels échangeurs 29 et 30 sur 4 km à la sortie Sud de Saint-Flour.
En 1982, sont mises en service la déviation de Lodève sur 4 km et d'une section de 11 km entre les échangeurs 52 et 55 et la section entre Le Broc (éch. 15) et Lempdes-sur-Allagnon (éch. 19) sur une longueur de 13 km. Cette dernière section est prolongée jusqu'à la route nationale 102 (2 km) en 1984.
Dans le Cantal, une section de 7 km entre les échangeurs 26 et 27 de Vieillespesse au col de la Fageole est ouverte en 1986.
La déviation de Pézenas est mise en service sur 5 km entre les échangeurs 59 et 61 en 1988. C'est la dernière section sous contrat de plan de l'État.
Fin 1988, la section entre Clermont-Ferrand (dans la continuité de l'autoroute A71) et l'échangeur 2 est directement ouverte comme autoroute. Celle-ci est prolongée par classement de la RN 9 dans la voirie autoroutière jusqu'à Lempdes-sur-Allagnon, Massiac et Saint-Flour par un décret du [4].
En , sont mises en service les déviations du Caylar, entre les échangeurs 49 et 50 d'une longueur de 3 km, et de Pézenas sur 5 km entre les échangeurs 59 et 61.
En , la section Massiac - Col de la Fageole – Vieillespesse, entre les échangeurs 23 et 26, d'une longueur de 18 km, et de la section entre le col de la Fageole et Saint-Flour, entre les échangeurs 27 et 29, d'une longueur de 10 km, sont ouvertes.
Le tronçon entre les échangeurs 30 et 31 (déviation de Garabit) ouvre fin 1992.
La déviation de La Canourgue, entre les échangeurs 39 et 40, sur 3 km, et un barreau de 4 km après l'échangeur 41 (Campagnac), sont ouverts fin 1993.
En 1994, la section entre Loubaresse et Aumont-Aubrac, entre les échangeurs 31 et 36, sur une longueur de 32 km, est ouverte. Celle située entre les échangeurs 37 et 39 (Le Buisson – Le Monastier-Pin-Moriès), longue de 16 km, ouvre à la fin de la même année, tout comme la déviation de L'Hospitalet-du-Larzac sur 8 km de part et d'autre de l'échangeur 48 jusqu'à l'aérodrome de Millau.
En , la section Aumont-Aubrac – Le Buisson, entre les échangeurs 36 et 37, d'une longueur de 9 km, est ouverte.
La déviation de Sévérac-le-Château, entre les échangeurs 41 et 44 (au droit du col d'Engayresque), longue de 24 km, est achevée en ; celle-ci ayant été déclarée d'utilité publique le [5].
La section comprise entre l'échangeur 40 et 41, créée en 1977, est mise en conformité fin 1997 par la réutilisation de la route départementale 67 après La Canourgue, malgré de nombreux problèmes liés au relief local en bordure du causse de Sauveterre.
En 1998 :
La section de Clermont-l'Hérault à Pézenas-nord, entre les échangeurs 57 et 59, est réaménagée en juillet 2002.
Le , le viaduc de Millau est inauguré par le Président de la République Jacques Chirac et par delà la section comprise entre l'échangeur 44 du col d'Engayresque et l'échangeur 47 à La Cavalerie.
Le contournement de Lodève, réaménagé par le Ministre des Transports Gilles de Robien, entre les échangeurs 52 et 54, est inauguré le (mise en service le 25 mars, coût 160 millions d'euros pour 12 km avec le doublement du tunnel de la Vierge (longueur : 440 m), le viaduc de Fozières (longueur : 100 m, hauteur : 20 m) et le mur de Soumont en terre armée (longueur : 300 m, hauteur : 30 m)). Cette mise en service permet une liaison autoroutière continue de Clermont-Ferrand à Pézenas.
La transformation en 2 × 2 voies de la liaison entre Clermont-l'Hérault et Montpellier (A750) s'est achevée le 26 juillet 2010 (inauguration), et a été entièrement ouverte à la circulation le 27 juillet 2010.
Les travaux de mise aux normes de l'A75 entre Pézenas et Béziers ont eu lieu dès 2009, avec :
Le , à hauteur du village du Bosc, une portion de l'A75 s'effondre, à la suite de fortes pluies et de chutes de rochers. En conséquence, l'autoroute est fermée à la circulation dans les deux sens entre la sortie 52 et la sortie 54. Les travaux de réfection ont duré plusieurs semaines[6],[7].
La communauté de communes Gergovie Val d'Allier Communauté[Note 2], ancienne intercommunalité située au sud de Clermont-Ferrand, invoquait fin 2012 « la saturation du trafic à l'horizon 2020 estimé à 110 000 véhicules [par jour] entre la Pardieu et la Grande Halle d'Auvergne ». Un élargissement est proposé afin « d'atténuer les risques de saturation du réseau autoroutier en entrée sud de l'agglomération clermontoise[8] » ; l'élargir jusqu'à la sortie 6 « permettra de développer les capacités de stockage des véhicules en provenance du sud de l'agglomération et de fluidifier les flux de transit ainsi que les flux pendulaires[8] ».
Dans le cadre du plan de relance autoroutier, l'A75 sera élargie à 2 × 3 voies entre l'échangeur 16 de l'A71 et le kilomètre 11 situé au niveau de l'échangeur 5. La société des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) réalise les travaux[9] de cette section 10,5 km[10] qui a été concédée (transfert du réseau de l'État à APRR en mai 2016)[9]. Les travaux ont démarré fin 2018, pour un montant de 170 millions d'euros. En service depuis le , la limitation de vitesse est fixée à 110 km/h[11] depuis le [12],[13].
La section entre les sorties 1 et 5, gratuite, est concédée aux Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) depuis 2016
La section entre les sorties 45 et 46, à péage, est concédée à la Compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM)[14].
La liste ci-dessous répertorie les lieux à embouteillages fréquents et les pentes dangereuses :
L'autoroute A75 ne comporte qu'une seule vraie antenne autoroutière, l'autoroute A750 destinée à la prolonger vers la métropole et la ville de Montpellier.
Le résumé du parcours inclut également les sorties situées sur la RN 109, prolongement de l'A750 également en 2 × 2 voies en direction de Montpellier :
Il existe néanmoins des fausses antennes (des antennes sous des voies express)
Nombre de ponts et de viaducs ont dû être construits de façon qu'ils soient intégrés dans un milieu paysager « remarquable »[2].
L'autoroute A75 contient peu d'échangeurs autoroutiers (aucun après Clermont-Ferrand et avant Clermont-l'Hérault) :
La liste suivante répertorie les villes et sites remarquables aux abords de l'autoroute :
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