Auguste Baron (homme de lettres)

homme de lettres belge

Auguste Alexis Floréal Baron, né le à Paris et mort le à Ans, est un universitaire belge d’origine française.

Auguste Baron
Fonction
Membre correspondant
Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
AnsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Auguste Alexis Floréal BaronVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
belge (à partir de )
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Rédacteur à
Autres informations
A travaillé pour
Chaires
Athénée royal de Bruxelles, université libre de Bruxelles (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Distinctions

Biographie

Portrait du Professeur Auguste Baron (1826), Adèle Kindt, Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles

Fils d’un receveur dans l’administration des contributions, Baron reçoit une solide formation classique au lycée Napoléon, puis au Pensionnat normal, où il est admis le , et enfin docteur ès lettres de l'Académie de Paris.

Au terme d’un séjour de plusieurs années en Angleterre, il épouse Madeleine Duthillieux (1794-1866), le , à Paris.

La même année, il s’installe à Bruxelles où il est attaché en qualité de rédacteur principal à la Gazette officielle, ce qui ne l'empêche pas de rejoindre les rangs de l'opposition libérale au début de 1829. En 1824, il fut un des fondateurs de la Société des douze.

Spécialiste de l'histoire des littératures latine et française, admirateur du romantisme, poète lui-même, il fut vers 1826 nommé professeur de littérature aux cours publics annexés au Musée des Sciences et des Lettres de Bruxelles[1].

Resté en Belgique, au lendemain des Journées de septembre 1830 qui ont conduit à la naissance d’un État belge indépendant, il est initié à la loge bruxelloise Les Amis philanthropes, sans doute au début de 1834, et obtient sa naturalisation en mai 1838[2].

Préfet des études et professeur de rhétorique à l’Athénée de Bruxelles[3], c’est sous son impulsion et celle de Pierre-Théodore Verhaegen, que l'Université libre de Belgique est inaugurée le 20 novembre 1834[4].

Il s’installe à Liège à la fin de l’année 1849. Dix ans plus tard, il y subit une profonde dégradation de sa vigueur intellectuelle et finit par mourir d'une apoplexie foudroyante.

Le , trois jours après sa mort, lors d'une séance académique, Joseph Antoine Spring, recteur de l’université de Liège, prononce son éloge funèbre, tandis que Jean Stecher[5], au nom de ses collègues de la Faculté de philosophie et lettres de la même université, prononce un autre discours sur le quai de la gare des Guillemins avant le départ du convoi qui doit transporter le corps à Bruxelles. Le 8 avril suivant, un service religieux est célébré à Saint-Josse-ten-Noode où il a été inhumé.

Enseignement

Auguste Baron a consacré une grande partie de sa vie professionnelle à l’enseignement des lettres classiques et de la littérature française.

Ses charges sont nombreuses :

  • répétiteur de grec à l’École normale supérieure (1814 à 1818) ;
  • cours public de littérature comparée au Musée des sciences et des lettres de Bruxelles[6] (1827-1832) où il prononce le discours d’installation (3 mars 1827) et où il a pour collègues Louis Dewez (histoire des Pays-Bas), Philippe Lesbroussart (histoire générale), Adolphe Quetelet (histoire des sciences) et Sylvain Van de Weyer (histoire de la philosophie) ;
  • membre de la commission de l’Instruction publique instituée par le Gouvernement provisoire (30 septembre 1830) ;
  • professeur de rhétorique et préfet des études à l’Athénée de Bruxelles (1830-1849) ;
  • chaire de littérature française et étrangère à l’Université libre de Bruxelles (1834-1849) ;
  • professeur de belles-lettres à l’École militaire (1837 à 1840) ;
  • premier doyen de la Faculté de philosophie et lettres de l’Université libre (1848-1849)[7] ;
  • cours de littérature française et d’histoire de la littérature ancienne à l’université de Liège (1849-1862) ;
  • cours de style et de rédaction à l'École des mines de Liège ;
  • cours de littérature française à l’École normale des humanités de Liège.

Parmi ses engagements les plus durables en faveur de l’instruction, il convient de signaler la part non négligeable qu’il a joué dans la fondation de l’Université libre de Bruxelles dont il conçoit le projet dès 1831 et qu’il reformule avec succès, trois ans plus tard, d’abord auprès de Théodore Verhaegen, le vénérable de sa loge puis, en présence de tous ses frères réunis à l’occasion de leur banquet de la Saint-Jean d'été de 1834, puisque le 20 novembre suivant, il est chargé du discours d’installation de la nouvelle institution dont il devient le premier secrétaire[8].

Il préside également, en 1848, un Congrès professoral de Belgique[9] qui va stimuler l’adoption de la loi du 1er juin 1850 organisant un enseignement moyen officiel et permettre la création d’un Conseil de perfectionnement du même.

Publications

La production universitaire d’Auguste Baron est abondante et toujours très soignée[10] : articles et feuilletons ; conférences et discours ; éditions, traductions et commentaires d’auteurs anciens et d’auteurs anglais ; introductions et compléments aux ouvrages de collègues ; même un livret d’opéra-comique. Ulysse Capitaine en dresse une liste très extensive dans son Nécrologe liégeois pour 1862, tandis qu’Alexandre Jamar entreprend en 1857 une édition de ses Œuvres complètes dont cinq des douze tomes prévus sortent de presse.

De l’aveu même de l'auteur, quatre titres sont à sortir du lot. Les deux premiers sont les fruits de toute sa carrière de pédagogue, les deux suivants témoignent de son érudition comme traducteur et commentateur d’auteurs anciens :

Il a également publié sur la danse :

  • Lettres et entretiens sur la danse ancienne, moderne, religieuse, civile, et théâtrale, Paris, Dondey-Dupré, 1824. Rééditées en Lettres à Sophie sur la danse, suivies d'entretiens sur les danses ancienne, moderne, religieuse, civile et théâtrale, Paris, Dondey-Dupré, 1825.

On lui doit également un grand nombre de Notices et d’articles sur la littérature, insérés dans le Globe et la Revue de Paris, la Gazette des Pays-Bas, le Courrier belge, l'Observateur, la Revue belge, l'Artiste, la Revue encyclopédique belge, etc. Il a aussi attaché son nom à plusieurs contrefaçons de livres d’études français[11].

Distinctions et honneurs

Bibliographie

Notes et références

Liens externes

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