Antonio Vallejo-Nájera
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Naissance | |
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Nom de naissance | |
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Formation | Université de Valladolid (jusqu'en ) ![]() |
Activités | |
Enfant | Juan Antonio Vallejo-Nágera (d) ![]() |
Parentèle |
A travaillé pour | |
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Membre de | Real Academia Nacional de Medicina (en) ![]() |
Distinction | Grand-croix de l'ordre civil du ministère de la Santé (d) () ![]() |
Antonio Vallejo-Nájera Lobón[1],[2] est un psychiatre militaire espagnol.
Il figure sur la liste des psychiatres militaires s’étant livrés à des expérimentations sur les prisonniers de la guerre d'Espagne, à dessein d’y déceler la présence d’allégués « gènes communistes ».
Obsédé par un besoin de pureté raciale, Vallejo écrit en 1934 un livre défendant la castration des psychopathes[3].
Selon le juge Baltasar Garzón « Francisco Franco autorisa en le chef des Services psychiatriques militaires à créer le Cabinet d'investigations psychologiques, dont la finalité primordiale était la recherche des racines psychophysiques du marxisme, qui ne peut avoir d'autre précédent que l'Institut pour la recherche et l'étude de l'hérédité créé [dans l'Allemagne nazie] par Himmler », et il attribue à Vallejo Nagera « Nous avions déjà exposé dans d'autres travaux l'idée des relations intimes entre le marxisme et l'infériorité mentale... La vérification de nos hypothèses à une transcendance politico-sociale énorme, car, si comme nous le pensons, les militants marxistes sont de préférence des psychopathes antisociaux, la ségrégation totale de ces sujets dès l'enfance pourrait libérer la société d'une plaie si terrible »[4]…
En 1938, certains membres des Brigades internationales sont soumis à des tests physiques et psychologiques ; il s’agit de l’une des premières tentatives systématiques de mettre la psychiatrie au service d’une idéologie politique.
Un film[5] explore, à ce propos, les expérimentations du docteur Vallejo : « Les enfants perdus du franquisme[6],[5],[7],[8] ». Ce reportage décrit une situation expérimentale, dans laquelle les enfants des républicains ne peuvent rester avec leur mère génitrice au-delà de trois ans. Ces enfants sont ensuite pris en charge par une institution catholique, qui leur inculque une idéologie en tout point opposée à celle de leurs parents. Très souvent, d’ailleurs, ces derniers perdent leur trace. Sans aucun fondement scientifique, le rapport déclare que « les relations intimes existant entre le marxisme et l’infériorité mentale sont évidentes » et conclut, sur la base de ce postulat, que « la mise à l’écart des sujets, dès l’enfance, pourrait affranchir la société de cette idéologie… » (signé: Dr Antonio Vallejo Nágera, médecin psychiatre). Ses travaux trouvent écho auprès des chefs de l'armée franquiste et lui valent d’être promu colonel[3].