Anaïs Voy-Gillis

géographe française

Anaïs Voy-Gillis, née en 1992, est une géographe française, spécialiste des questions industrielles, plus particulièrement de la réindustrialisation.

Anaïs Voy-Gillis
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités

Jeunesse et formation

Née en 1992, Anaïs Voy-Gillis a grandi en parallèle à Saint-Rémy-de-Provence et à Poitiers. Elle effectue sa licence à l'université de Poitiers et son master à Paris[1].

En 2014, Anaïs Voy-Gillis fait le choix de consacrer son sujet de thèse à la réindustrialisation[1].

Carrière universitaire et entrepreneuriale

Outre ses travaux sur l'industrie, la géographe est également membre de l’Observatoire européen des extrêmes ; elle affirme notamment dès 2018, et plus encore à la faveur de la pandémie de Covid-19, que les partis nationalistes européens vont être renforcés par les évolutions actuelles[2],[3],[4].

En parallèle de sa carrière universitaire, Anaïs Voy-Gillis souhaite mener une carrière dans le secteur privé afin de récolter des informations sur le terrain. En 2015, elle est embauchée par le cabinet de conseil Akya consulting. En 2016, ce dernier devient June Partners, et Anaïs Voy-Gillis en devient directrice[1].

En décembre 2023, elle est nommée directrice de la stratégie et de la RSE de l'entreprise chimique Humens, né de la scission des activités de la société Seqens[5],[6].

Prises de position

Dans sa thèse, ses publications ultérieures ainsi que divers entretiens, Anaïs Voy-Gillis soutient que la France a fait le choix, dans les années 1970, de délaisser l'industrie pour se consacrer principalement au secteur tertiaire. Elle affirme que l'effort de réindustrialisation de la France nécessite des réformes structurelles de l'appareil politique et économique[1] ainsi qu'une évolution forte des comportements d'achat et de consommation valorisant la production industrielle nationale[7]. Selon elle, cet effort est exprimé pour la première fois en 2012, conjointement par le rapport de Louis Gallois et par Arnaud Montebourg, après quelques efforts précurseurs de Jean-Pierre Chevènement[8],[9].

Elle estime que les propositions formulées par Emmanuel Macron le pour la loi « industrie verte » sont à ce titre insuffisantes, notamment du fait de l'absence d'un projet de société clair et d'une vision à long terme, mais aussi d'une image structurellement négative de l'industrie en France[9]. Elle met en garde les décideurs et l'opinion sur le danger de croire que le terme « relocalisation » signifie un retour à l'industrie française d'avant les délocalisations, notamment des grosses usines employant des effectifs importants. Elle suggère que la réindustrialisation pourrait également passer par des extensions de sites, des agrandissements de capacités de production, mais aussi une régionalisation des productions, l'acceptation du risque industriel sur le territoire et l'élaboration d'une stratégie industrielle systémique et à long terme[10].

Publications


Notes et références

Liens externes