Alan Vega

auteur-compositeur interprète américain

Alan Vega, né le à Brooklyn (New York) et mort le à New York (NY), est un auteur-compositeur interprète de rock et chanteur du duo de musique électronique et protopunk Suicide, considéré comme un des précurseurs du punk rock.

Alan Vega
Description de cette image, également commentée ci-après
Alan Vega (à droite) et Martin Rev en 1988.
Informations générales
Nom de naissance Boruch Alan Bermowitz
Naissance
Brooklyn (New York)
Décès (à 78 ans)
New York (NY)
Activité principale chanteur, compositeur, plasticien
Genre musical Protopunk, rockabilly
Années actives 1971 - 2016
Labels Celluloïd
Elektra Records
Site officiel alanvega.com

Biographie

Boruch Alan Bermowitz est né le à Brooklyn[1],[2],[3] Après des études au Brooklyn College dont il sort diplômé en Art, il commence sa carrière comme artiste, avec une certaine notoriété acquise pour ses « sculptures de lumière »[4]. Il choisit alors de se faire appeler Alan Suicide, avant de prendre le nom de scène de Nasti Cut pour ses premières prestations scéniques. Il adopte le nom Vega en 1973 en référence à l'étoile du même nom[5].

En 1971, il gère une sorte de galerie d'art à Manhattan, dans laquelle il vit et où il commence à développer le Project of Living Artists (« Projet d'artistes vivants »), un projet pluri-artistique qui a pour but de monter des « happenings »[4]. L'endroit est fréquenté par les New York Dolls, Television et Blondie, ainsi que l'ensemble de jazz Reverend B., au sein duquel Martin Rev joue du piano électrique. Alan Vega et Martin Rev formeront bientôt le groupe Suicide, dont la musique minimaliste et agressive — mélange des claviers répétitifs et inquiétants de Martin Rev et des cris et halètements rockabilly d'Alan Vega — ouvrira la voie pour les artistes de musique électronique à venir.

En 1980, chacun des membres entame aussi des carrières solos. Dans ses deux premiers albums (Alan Vega - 1980 et Collision Drive - 1981), Alan Vega continue à explorer la voie du Rockabilly fracturé. Saturn Strip sorti en 1983 et produit par un fan de longue date, Ric Ocasek, marque l'entrée d'Alan Vega chez Elektra Records. Mais ses relations avec le label s'enveniment pendant la production de Just a Million Dreams en 1985, au point que le label essaye d'évincer le chanteur de ses propres sessions d'enregistrement.

Écœuré de son incursion dans l'industrie musicale « commerciale », Alan Vega se retire un temps de la musique, préparant un retour. En 1990, il produit l'album Deuce Avenue avec sa compagne Liz Lamere. D'avant-garde et entièrement produit avec un échantillonneur, le son y est très urbain, industriel et dépouillé. Son « jumeau », Power on to Zero Hour, sort un an après et annonce avec brio l'ère du crossover. En mélangeant le hip-hop, l'electro, le metal le rockabilly et le bruit urbain, Alan Vega synthétise toutes ses influences modernes avec ce background rockabilly qui devient sa signature vocale.

La fin des années 1990 et le début des années 2000 concrétisent son statut d'icône rock underground en le faisant, notamment, participer aux projets :

  • des Pan Sonic, projet VVV ;
  • des jazzmen Alex Chilton et Ben Vaughn sous le nom de Cubist Blues ;
  • des Étant donnés (avec Marc Hurtado), dont la dernière collaboration, Sniper, est saluée par la critique.

Du au , le musée d'art contemporain de Lyon, le macLYON, lui consacre une rétrospective ALAN VEGA, INFINITE MERCY dont le commissaire d'exposition est Mathieu Copeland[6]. On y retrouve de nombreuses sculptures lumineuses[7] et un ensemble inédit de dessins[8] et de peintures. Le catalogue d'exposition serait encore disponible[9].

En 2012, à 74 ans, il est victime d'une attaque cardiaque qui le diminue fortement[1].

En 2016, il participe à l'album Les Vestiges du chaos de Christophe.

Il meurt le dans son sommeil[10].

Le dernier album d'Alan Vega "IT" est publié à titre posthume le sur Fader. Enregistré entre 2010 et 2016, l'album a été produit par Alan Vega, Liz Lamere, Perkin Barnes et Jared Artaud du groupe de New York The Vacant Lots. La couverture de l'album et la pochette intérieure sont l'œuvre d'Alan Vega[11].

En 2017 encore, deux expositions d'art posthumes "Dream Baby Dream" à Deitch Gallery et "Keep IT Alive" chez Invisible-Exports ont exposé le travail d'Alan Vega à New York[12].

Du au , à la galerie Laurent Godin (à Paris), diverses œuvres d'Alan Vega depuis 1983 sont exposées, notamment ses toutes dernières peintures réalisées en 2016 : les Spirit paintings[13].

Discographie sélective

Albums studio

Compilations

  • 1989 : Jukebox Babe / Collision Drive (Infinite Zero) : compilation des deux premiers albums
  • 2004 : Saturn Strip / Just a Million Dreams (Wounded Bird) : compilation des deux albums suivants

Singles et EP

  • 1984 : Outlaw / Magdalena 84 (Ariola)
  • 1985 : Just a Million Dreams (Elektra)

Documentaires

  • Autour de Vega, film de Hughes Peyret consacré à Alan Vega, 56 min, 1998
  • Suicide : One Day+Live at La Loco/Paris, captation de concert de 61 min, 2005
  • Alan Vega, Just A Million Dreams, film de Marie Losier, 16 min, 2014[14]

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Mathieu Copeland (dir.), Infinite Mercy - Alan Vega, Les Presses du réel/MAC Lyon, , 144 p. (ISBN 978-2-84066-376-8)
  • Alexandre Breton, Alan Vega, conversation avec un indien, Le Texte Vivant, , 115 p., livre broché (ISBN 978-2-36723-040-5 et 978-2-36723-042-9)
  • Alexandre Breton, Alan Vega, conversation with an Indian, Le Texte Vivant, , eBook (EAN 9782367230443)

Liens externes