Accident minier de Soma

catastrophe minière la plus grave (+280 morts) survenue en Turquie en 2014

L'accident minier de Soma, survenu le à 15 h 10 (UTC+2), est une explosion minière ayant fait 301 victimes[1],[2].

Accident minier de Soma
Effort de sauvetage après la catastrophe de la mine Soma à Manisa, Turquie.
Effort de sauvetage après la catastrophe de la mine Soma à Manisa, Turquie.

TypeCatastrophe minière
PaysTurquie
LocalisationSoma (Manisa)
Coordonnées 39° 11′ 18″ nord, 27° 36′ 32″ est
Date
15 h 10 (UTC+2)
Bilan
Morts301

Géolocalisation sur la carte : Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
Accident minier de Soma

Il est à ce jour la catastrophe industrielle la plus grave survenue en Turquie depuis la catastrophe de Kozlu qui a fait 263 morts le [3].

Un deuil national de trois jours est décrété[4]. Des manifestations contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan sont organisées dans plusieurs villes notamment à Izmir[5],[6]. Deux jours après l'accident, quatre syndicats professionnels appellent à la grève[7].

La mine appartient au groupe minier Soma Kömür İşletmeleri A.Ş[8],[2].

Accident

Le , près de 800 mineurs sont au travail quand un incendie se déclare dans un des puits, les prenant au piège dans les galeries. Celui-ci s'étend rapidement et de nombreux mineurs succombent rapidement aux flammes et aux émanations toxiques de monoxyde de carbone[9].

Procès

Le s'ouvre le procès de la catastrophe à 50 km des lieux du drame, dans le petit tribunal d'Akhisar[10]. Trente-sept personnes sont jugées[9].

Le , l'ancien PDG Can Gürkan est condamné à quinze ans de prison pour avoir négligé la sécurité des mineurs au profit de la rentabilité de la mine. Le directeur général, Ramazan Doğru, et le directeur technique, Ismail Adali, reçoivent des peines de vingt-deux ans et six mois tandis que le directeur des opérations, Akın Çelik, et le responsable technique, Ertan Ersoy, sont eux condamnés à dix-huit ans et neuf mois de prison[9]. Can Gürkan a été libéré en avril 2020 avec une interdiction de sortie du territoire grâce à une amnistie dans le cadre de la pandémie de Covid-19[11].

Notes et références