Abbaye du Val des Choues

abbaye située en Côte-d'Or, en France

L’Abbaye du Val des Choues, dont la graphie ancienne vallis caulium[N 1] relevée dans les archives de la fondation viendrait des cultures du potager[1],[2], est un ancien monastère de la fin du XIIe siècle situé au cœur de la forêt châtillonnaise, sur le territoire de la commune de Villiers-le-Duc en Bourgogne, dans le département de la Côte-d'Or. Rattachée au XVIIIe siècle à l'ordre cistercien, fermée à la Révolution française, l'abbaye est quasi abandonnée durant le XIXe siècle.

Abbaye du Val des Choues
L'abbaye au fond du val.
L'abbaye au fond du val.
Présentation
CulteCatholique romain
Typeancienne Abbaye
RattachementCisterciens (jusqu'à la Révolution)
Début de la construction1193
Fin des travauxXVIIe siècle
ProtectionLogo monument historique Inscrit MH (1992)
Site web https://www.abbayeduvaldeschoues.com/
Géographie
PaysDrapeau de la France France
RégionBourgogne-Franche-Comté
DépartementCôte-d'Or
VilleVilliers-le-Duc
Coordonnées 47° 46′ 17″ nord, 4° 45′ 14″ est
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
(Voir situation sur carte : Côte-d'Or)
Abbaye du Val des Choues
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
(Voir situation sur carte : Bourgogne)
Abbaye du Val des Choues
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye du Val des Choues

Localisation

Isolée en forêt au fond d'une vallée encaissée au sud-est du chef-lieu de Villiers-le-Duc, l'abbaye est accessible par la route forestière de Vanvey à Essarois[3].

Architecture

Plan de l'abbaye[2].

La première cour, ouvrant sur la porterie, comporte d'anciens bâtiments actuellement ouverts à la visite : chapelle des voyageurs[N 2], hostellerie, ateliers, granges et écuries. Une salle, dite « de l'écho », est remarquable par ses propriétés acoustiques qui permettent de communiquer à voix basse face au mur d'un angle à l'autre. Elle était destinée à la confession des pèlerins lépreux et autres malades contagieux.

Dédiée à Notre-Dame et à saint Jean-Baptiste, l'église abbatiale, détruite, se trouvait dans la deuxième cour également occupée par l'hôtel de l'abbé commendataire, toujours préservé. Une partie de sa statuaire orne actuellement l'église Saint-Jean-Baptiste de Villiers-le-Duc. Le cloître, détruit, occupait la troisième cour avec ses dépendances. Disposés à l'arrière, les jardins, restaurés en 1990, se terminent sur un imposant bassin servant de vivier.

L'ancien château de Rochefort-sur-Brévon[4] est construit vers 1820 avec des matériaux provenant de la maison du prieur de l'abbaye démontée pierre à pierre et rebâtie sur une partie de l'emplacement d'un ancien château-fort dont il ne reste que quelques vestiges dont le colombier.

Histoire

Démembrement de l'abbatiale.

Selon la légende locale un convers chartreux de Lugny, le frère Viard[N 3], dont la grotte-ermitage est toujours visible sur le coteau du jardin, se serait retiré en forêt de Châtillon en 1184, bientôt rejoint par d'autres frères[5].

Les premiers bâtiments monastiques sont achevés en 1193 et la charte de fondation établie par le duc de Bourgogne Eudes III est approuvée en 1203 par une bulle du pape Innocent III. La communauté suit alors une règle originale qui combine les usages en vigueur chez les bénédictins, les cisterciens et les chartreux ("Ordo Valliscaulium").

Après avoir connu un développement précoce important comme chef d'ordre entre 1210 et 1250 l'abbaye entre en déclin et est rattachée en 1761 à l'abbaye de Saint-Lieu de Sept-Fons, d'ordre cistercien, sous le nom d'abbaye du Val Saint-Lieu.

Elle est définitivement fermée à la Révolution et ses édifices religieux, abbatiale, dortoirs et cloître, servent de carrière au XIXe siècle. Vers 1820 la maison du prieur, démonté pierre par pierre, est remontée à Rochefort-sur-Brévon sur l'emplacement de l'ancien château médiéval.

L'ancienne abbaye, devenue aujourd'hui un gîte pour chasseurs, abrite le "Musée Opéra de la vénerie"[6] et une importante meute permanente de 150 chiens courants au sanglier de race grand anglo-français tricolore[7].

Prieurs

Le Voyage littéraire de deux bénédictins de la congrégation de Saint-Maur (1717), désigne comme premiers prieurs du Val des Choues les nommés Gui - ou Wiart - puis Humbert comme le confirment alors leurs tombeaux dans l'église[5]. En 1508 Vincent de Merlet est le premier prieur commendataire.

Abbayes-filles

La plupart des 21 abbayes - dont 3 en Écosse – fondées à partir du val des Choues[5] ont aujourd'hui totalement disparu :

En 1230, trois abbayes sont fondées en Écosse :

  • St-Jean-Baptiste d’Ardschatten dans le Duché d’Argyll.
  • Beaulieu (aujourd'hui Beauly) à dix miles à l'ouest d'Inverness
  • Pluscardine dans le comté d’Elgin toujours occupé par une communauté de religieuses bénédictines.

Granges et dépendances

Notes et références

Notes

Références

Bibliographie

  • Annales Franc-Comtoises, Revue religieuse historique et littéraire, t. III, Besançon, J. Jacquin, Turbergue, .
  • Frédérique Barbut (photogr. Alain Parinet), La route des abbayes en Bourgogne, Rennes, Ouest-France, coll. « Itinéraires de découvertes », , 143 p. (ISBN 2-7373-2599-4, BNF 38812311).
  • Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, Mémoires de la commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, t. VI (années 1861 à 1864), Dijon, Paris, (ISSN 0249-6747, BNF 32813215).
  • Michel Fougerat, Les ordres religieux et monastiques en Limousin du XIe au XVIIIe siècle, t. I (lire en ligne [PDF]), « L'ordre du Val des Choues ».
  • François Poillotte, Le Val des Choux, un prieuré chef d’ordre, , 124 p..

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes