24 Heures du Mans 1969

course d'endurance automobile

Les 24 Heures du Mans 1969 sont la 37e édition de l'épreuve et se déroulent les 14 et 15 juin 1969 sur le circuit de la Sarthe. Cette course est la huitième manche du Championnat du monde des voitures de sport 1969 (WSC - World Sportscar Championship).

24 Heures du Mans 1969
Description de cette image, également commentée ci-après
Tracé du circuit en 1969.
Généralités
SportEndurance automobile
Organisateur(s)FIA, ACO
Édition37e
Lieu(x)Le Mans
Drapeau de la France France
Date et
Participants45
Affluence400 000 spectateurs
Site(s)Circuit des 24 Heures
Site web officielwww.24h-lemans.com

Palmarès
Tenant du titre John Wyer Automotive Engineering
Vainqueur John Wyer Automotive Engineering
Deuxième Porsche System Engineering
Troisième John Wyer Automotive Engineering
Plus titré(s)• Pilote :
Olivier Gendebien (4)
• Écurie :
Scuderia Ferrari (7) (SpA Ferrari SEFAC)
• Constructeur :
Ferrari (9)

Navigation

Cette année 1969 voit la production minimale requise pour participer dans la catégorie « Sport » réduite de 50 à 25 exemplaires.

Contexte avant la course

Principaux engagés

Porsche

La Porsche 908 Coupé, seconde de l'épreuve et victorieuse dans la catégorie 3 litres.

Porsche, qui a déployé des moyens considérables, annonce clairement la couleur pour cette édition : la victoire. Pour atteindre cet objectif, l'usine a construit la fameuse 917, qu'on appellera par la suite « la machine à gagner les courses ».

En seulement dix mois, la Porsche 917 est développée. Elle est animée par un moteur 5 L/12-cylindres et composée de nombreux éléments en titane, en magnésium et autres alliages exotiques. Cependant, la voiture est très délicate à conduire et sa tenue de route est très compliquée à haute vitesse, les pilotes officiels ne sont pas vraiment rassurés.

Le , la CSI décide d'interdire les volets mobiles. Les Porsche 908 et 917 ne sont par conséquent plus conformes et, par là même, menacées d'exclusion. Cette annonce faite à un mois seulement du Mans, remet tout en cause pour Porsche qui envisage de se retirer de la course mancelle. Le président de la CSI (Commission sportive internationale), Maurice Baumgartner, abandonne alors cette décision et, lors d'une conférence de presse, confirme l'autorisation d'utiliser les volets mobiles, mais uniquement sur les 917.

Malgré le fait qu'aucune solution n'ait été trouvée pour résoudre l'instabilité de la voiture, trois 917 sont engagées pour la course. Deux appartiennent à l'équipe usine Porsche et la troisième sera conduite par le privé John Woolfe. Porsche engage aussi officiellement quatre 908, des trois litres qui ont déjà fait leurs preuves dans cette catégorie inférieure.

Le , Digby Martland effectue quelques tours en configuration course mais il subit une sortie à grande vitesse à Mulsanne, sans rien toucher heureusement. Martland a pris peur et ne se sent pas apte à conduire la surpuissante 917. Il renonce à prendre part à l'épreuve. Hubert Linge, pilote d'essais chez Porsche initialement prévu sur la 917 no 15 de réserve, le remplace[1].

Ford

L'équipe de John Wyer était là, mais gérée par David Yorke. Wyer n'a pas pu se rendre au Mans, sa femme étant malade. L'équipe alignera deux Ford GT40. Jacky Ickx conduira la GT40 au châssis no 1075, lequel avait remporté l'épreuve l'année précédente avec Pedro Rodríguez de la Vega et Lucien Bianchi[2]. Le solide V8 Ford de 4,9 L a déjà fait ses preuves et remporté par deux fois les 24 Heures du Mans.

Matra

Matra avait préparé une version fermée aérodynamique sur base du modèle 630. Dotée d'un moteur de 430 ch, sa carrosserie de type fermée est le résultat du travail de l'aérodynamicien Robert Choulet et affiche un stupéfiant, inférieur à 0,25. Elle promet – sur le papier - des vitesses folles (on parle de plus de 400 km/h) dans la ligne droite des Hunaudières. Terminée trop tard, elle ne peut participer aux essais préliminaires d'avril ; par ailleurs elle a une vilaine tendance au cabrage, mais Matra obtient une autorisation d'utiliser la droite des Hunaudières pour effectuer des essais le .

C'est Pescarolo qui s'élance, le pilote prévu, Johnny Servoz-Gavin, étant en retard. Alors qu'il roule à vive allure, la voiture commence à se cabrer. Pescarolo raconte : « J'ai alors ressenti une impression extraordinaire. En effet, dès que l'avant s'était levé, je m'étais mis debout sur les freins. Mais comme les roues arrière avaient décollé aussi, ceci a eu pour effet d'arrêter le moteur. Je me suis donc retrouvé aux alentours de 250-260 km/h dans un silence absolu, à la hauteur de la cime des arbres. Sachant que dans la seconde qui suivait, j'allais mourir »[3]. L'auto est pulvérisée[4], mais Pescarolo réussira à s'extraire de la voiture et, gravement blessé, restera éloigné des circuits pendant de longs mois[5]. Matra décide donc de ne pas engager la 640 au Mans. L'écurie présente donc la barquette 650 à queue longue. Cette voiture est animée d'un V12 Matra de 3 L développant 470 ch à 11 000 tr/min, pour un poids de 740 kg[6]. Une seule 650 est engagée mais Matra transforme deux 630 (fermées) qui prendront le nom 630/650.

L'usine engage également une 630M à carrosserie fermée, développant 420 ch pour 917 kg. Cette voiture, qui date d'un an, est passée du V8 Ford au fameux V12[7]. Le son très particulier du V12[8] distingue la voiture de toutes les autres.

Ferrari

Les prototypes Ferrari font un retour avec le 3 L 312P. Cette année sera une année de transition pour la « Scuderia », qui alignera une 5 L, la P512, dès l'année suivante pour concurrencer la Porsche 917.

Essais préliminaires

Les essais se déroulent début avril. C'est durant ces séances que Lucien Bianchi trouvera la mort au volant de son Alfa Roméo spyder 33, au bout de la ligne droite des Hunaudières. La Porsche 917 fait ses débuts en piste lors des essais d'avril au Mans et déjà, elle pulvérise les records avec un tour à plus de 240 km/h de moyenne et des pointes à 340 km/h dans les Hunaudières[1].

Course

Nombre de pilotes qualifiés pour la course

90 pilotes sont au départ de cette trente-septième édition des 24 Heures du Mans.

Nombre de pilotes par nationalité
36 Français 19 Britanniques 9 Allemands 7 Suisses 5 Belges
5 Italiens 2 Américains 2 Suédois 1 Australien 1 Autrichien
1 Mexicain 1 Néerlandais 1 Néo-Zélandais

Déroulement de l'épreuve

Le départ

Le départ, en raison d'élections présidentielles est donné exceptionnellement à 14 h. Cette 37e édition sera également la dernière durant laquelle les concurrents partent en courant vers leurs voitures, placées en épi, depuis le côté opposé de la piste. Jacky Ickx, qui n'approuvait pas ce type de départ, partira bon dernier pour marquer sa désapprobation, après avoir marché vers sa voiture, s'être installé tranquillement, puis avoir bouclé sa ceinture de sécurité.

Un premier tour tragique

Alors que Stommelen, au volant de la 917 no 14 caracole déjà en tête, bouclant son premier tour en min 43 s, soit une moyenne de 237 km/h, John Woolfe, en douzième position, empiète sur l'herbe à Maison Blanche et, perdant le contrôle de la délicate 917, heurte de face le talus. Afin de partir plus vite, il n'a malheureusement pas encore bouclé sa ceinture de sécurité, aussi est-il éjecté du véhicule lors de l'impact[1]. Sa voiture, coupée en deux, retourne sur la piste avant d'être prise de plein fouet par la Ferrari 312P, venant en sens inverse, de Chris Amon. Les voitures, encore pleines d'essence, s'enflamment, laissant dégager une épaisse fumée noire[9]. John Woolfe perd la vie à 37 ans. La course n'est pas arrêtée mais seules les onze premières voitures, passées avant celle de John Woolfe, plus deux qui sont passées à travers l'incendie, continuent la ronde. Les suivantes sont bloquées afin que l'on dégage la piste pendant environ trois à cinq minutes.

Une fin de course d'anthologie

Le dimanche vers 11 h, la Porsche 917 de Vic Elford qui roulait peut être trop vite casse son embrayage et laisse la tête à la Ford de Ickx qui s'est contenté de suivre presque tranquillement son tableau de marche et est parti dernier. La Porsche 908 d'Hermann-Larousse est à un tour et représente le dernier espoir des Porsche. En grignotant l'avance de la Ford, dans l'ultime tour, Hermann arrive à s'approcher suffisamment pour profiter de l'aspiration dans la ligne droite des Hunaudières et se hisser à sa hauteur, mais ne peut finir le dépassement une fois déboîté, car sa voiture moins puissante est privée de l'aspiration. La Ford de Ickx, de 2 litres supérieure en cylindrée, ne peut être dépassée dans les autres parties du circuit, et franchit en tête la ligne d'arrivée. Il manque alors une vingtaine de secondes pour boucler les 24 heures car, du fait de l'ultime attaque de la Porsche, Ickx n'a pu ralentir pour passer la ligne après l'heure, comme le veut la tactique habituelle des vainqueurs, pour ne pas prendre le risque de faire un tour de trop. Le drapeau à damier ne s'abaissant pas, les deux pilotes doivent faire un tour supplémentaire. La même scène se répète et Hermann se ruant désespérément à l'assaut, se hisse à nouveau à la hauteur de Ickx dans la ligne droite, espérant un coup de pouce du destin. Les deux voitures ont la même vitesse de pointe, 320 km/h. La Porsche n'est plus rapide qu'en bénéficiant de l'aspiration. Elle se positionne à hauteur de la Ford mais n'a pas les chevaux (350 ch contre 430 ch pour la Ford) pour passer devant et profiter de l'exploit d'amener cette voiture de cylindrée nettement inférieure, dans le sillage de la voiture vainqueur, après l'abandon des Porsche 917 de pointe.

Un écart de 120 mètres, soit la deuxième plus courte distance jamais enregistrée, séparera le premier du second après 24 heures de course.

Classement de la course

La Ford GT40 Mk I, victorieuse de l'édition 1969.
Classement final de la course (vainqueurs de catégorie sur fond jauni)
Pos.Catégorieno ÉcuriePilotesChâssisMoteurPneusTours/Abandon
1S
5.0
6 John Wyer Automotive Engineering Jacky Ickx
Jackie Oliver
Ford GT40 Mk IFord 4.9L V8F372
2P
3.0
64 Porsche System Engineering Hans Herrmann
Gérard Larrousse
Porsche 908Porsche 3.0L Flat-8D372
3S
5.0
7 John Wyer Automotive Engineering David Hobbs
Mike Hailwood
Ford GT40 Mk IFord 4.9L V8F368
4P
3.0
33 Équipe Matra Jean-Pierre Beltoise
Piers Courage
Matra MS650Matra 3.0L V12D368
5P
3.0
32 Équipe Matra Jean Guichet
Nino Vaccarella
Matra MS630Matra 3.0L V12D359
6S
5.0
68 Deutsche Auto Zeitung Helmut Kelleners
Reinhold Joest
Ford GT40 Mk IFord 4.7L V8D341
7P
3.0
35 Équipe Matra Nanni Galli
Robin Widdows
Matra MS630/650Matra 3.0L V12D330
8S
5.0
17 North American Racing Team Teodoro Zeccoli
Sam Posey
Ferrari 250 LMFerrari 3.3L V12G329
9S
2.0
39 Christian Poirot (de) Christian Poirot (de)
Pierre Maublanc
Porsche 910Porsche 2.0L Flat-6D312
10GT
2.0
41 Jean-Pierre Gaban Jean-Pierre Gaban
Yves Deprez
Porsche 911SPorsche 2.0L Flat-6D306
11GT
2.0
40 Auguste Veuillet Claude Ballot-Léna
Guy Chasseuil
Porsche 911TPorsche 2.0L Flat-6D301
12P
1.15
50 Société des Automobiles Alpine Alain Serpaggi
Christian Ethuin
Alpine A210Renault-Gordini 1.0L I4D292
13GT
2.0
44 Claude Laurent Claude Laurent
Jacques Marché
Porsche 911TPorsche 2.0L Flat-6D287
14GT
2.0
67 Philippe Farjon Philippe Farjon
Jacques Dechaumel
Porsche 911SPorsche 2.0L Flat-6D286
Abd.S
5.0
12 Porsche System Engineering Vic Elford
Richard Attwood
Porsche 917Porsche 4.5L Flat-12D327
Abd.P
3.0
22 Porsche System Engineering Rüdi Lins
Willi Kauhsen
Porsche 908Porsche 3.0L Flat-8F317
Abd.P
1.6
45 Société des Automobiles Alpine Jean-Claude Killy
Bob Wollek
Alpine A210Renault-Gordini 1.5L I4D242
Abd.GT
2.0
66 Jean Egreteaud Jean Edreteaud
Raymond Lopez
Porsche 911TPorsche 2.0L Flat-6D241
Abd.P
3.0
18 SpA Ferrari SEFAC Pedro Rodríguez
David Piper
Ferrari 312 P CoupéFerrari 3.0L V12F223
Abd.P
3.0
29 Société des Automobiles Alpine Patrick Depailler
Jean-Pierre Jabouille
Alpine A220/69Renault-Gordini 3.0L V8M209
Abd.P
3.0
23 Porsche System Engineering Udo Schütz
Gerhard Mitter
Porsche 908Porsche 3.0L Flat-8D199
Abd.GT
+2.0
1 Scuderia Filipinetti Henry Greder
Reine Wisell
Chevrolet Corvette C3Chevrolet 7.0L V8G196
Abd.GT
2.0
63 Marcel Martin René Mazzia
Pierre Mauroy
Porsche 911TPorsche 2.0L Flat-6D174
Abd.P
3.0
31 Société des Automobiles Alpine Jean-Pierre Nicolas
Jean-Luc Thérier
Alpine A220/68Renault-Gordini 3.0L V8M160
Abd.P
3.0
34 Équipe Matra Johnny Servoz-Gavin
Herbert Müller
Matra MS630/650Matra 3.0L V12D158
Abd.S
5.0
14 Porsche System Engineering Rolf Stommelen
Kurt Ahrens Jr.
Porsche 917Porsche 4.5L Flat-12D148
Abd.S
5.0
2 Scuderia Filipinetti Jo Bonnier
Masten Gregory
Lola T70 Mk IIIBChevrolet 5.0L V8G134
Abd.P
3.0
28 Société des Automobiles Alpine Jean Vinatier
André de Cortanze
Alpine A220/69Renault-Gordini 3.0L V8M133
Abd.S
5.0
8 Peter Sadler Peter Sadler
Paul Vestey
Ford GT40 Mk IFord 4.7L V8F106
Abd.S
2.0
43 J.C.B. Excavators Ltd. Roger Enever
Peter Brown
Chevron B8BMW 2.0L I4D100
Abd.P
1.3
49 Trophée Le Mans Alpine Jacques Foucteau
Patrice Compain
Alpine A210Renault-Gordini 1.3L I4D97
Abd.P
2.0
38 Racing Team VDS Gustave Gosselin
Claude Bourgoignie
Alfa Romeo T33/2Alfa Romeo 2.0L V8D76
Abd.P
3.0
20 Hart Ski Racing Jo Siffert
Brian Redman
Porsche 908/2LPorsche 3.0L Flat-8F60
Abd.P
3.0
30 Société des Automobiles Alpine Jean-Claude Andruet
Henri Grandsire
Alpine A220/69Renault-Gordini 3.0L V8M48
Abd.S
5.0
9 Alan Mann Racing Ltd. Frank Gardner
Malcolm Guthrie
Ford GT40 Mk IFord 4.9L V8G42
Abd.GT
+2.0
59 Scuderia Filipinetti Claude Haldi
Jacques Rey
Ferrari 275 GTB/CFerrari 3.3L V12G39
Abd.P
3.0
36 Racing Team VDS Teddy Pilette
Rob Slotemaker
Alfa Romeo T33/2.5Alfa Romeo 2.5L V8D35
Abd.GT
2.0
42 Wicky Racing Team André Wicky
Edgar Berney
Porsche 911TPorsche 2.0L Flat-6D34
Abd.P
2.0
62 Mark Konig Mark Konig
Tony Lanfranchi
Nomad Mk IIBRM 2.0L V8D28
Abd.P
2.0
37 Donald Healey Motor Company Clive Baker
Jeff Harris
Healey SRCoventry Climax 2.0L V8D14
Abd.P
2.0
60 Robert Buchet Jean de Mortemart
Jean Mesange
Porsche 910Porsche 2.0L Flat-6D10
Abd.P
1.15
51 Écurie Fiat Abarth France Maurizio Zanetti
Ugo Locatelli
Fiat Abarth 1000SPFiat 1.0L I4D9
Abd.P
1.6
46 Écurie Savin Calberson Alain Le Guellec
Bernard Tramont
Alpine A210Renault-Gordini 1.5L I4D1
Abd.S
5.0
10 John Woolfe Racing John Woolfe (en)
Herbert Linge
Porsche 917Porsche 4.5L Flat-12D0
Abd.P
3.0
19 SpA Ferrari SEFAC Chris Amon
Peter Schetty
Ferrari 312 PFerrari 3.0L V12F0

Note :

  • Dans la colonne Pneus[10] apparaît l'initiale du fournisseur, il suffit de placer le pointeur au-dessus du modèle pour connaître le manufacturier de pneumatiques.

Statistiques et informations diverses

  • Longueur du circuit : 13,469 km
  • Distance parcourue : 4 997,880 km
  • Vitesse moyenne : 208,250 km/h
  • Écart avec le 2e : 0,120 km
  • environ 400 000 spectateurs[10]

Pole position et record du tour

Tours en tête

Prix et trophées

  • Victoire au classement à l'indice de rendement énergétique : John Wyer Automotive Engineering (no 6, Ford GT40)
  • Victoire au classement à l'indice de performance : Société des Automobiles Alpine (no 50, Alpine A210)

Heures en tête

Tableau synthétiques des leaders de la course par heure[11]
no VoitureÉcuriePilotesHeuresTotal
14Porsche 917 LHPorsche System Engineering Rolf Stommelen
Kurt Ahrens
1re1 heure
20Porsche 908/2Hart Ski Racing Jo Siffert
Brian Redman
2e à 3e2 heures
12Porsche 917 LHPorsche System Engineering Vic Elford
Richard Attwood
4e à 21e18 heures
6Ford GT40John Wyer Jacky Ickx
Jackie Oliver
22e à 24e3 heures

Classements généraux à l'issue de la course

Catégorie P

Catégorie S

Catégorie GT

Notes et références

Annexes

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Bibliographie

  • Christian Moity, Jean-Marc Teissèdre et Alain Bienvenu, Les 24 Heures du Mans 1923-1992, éditions J.P. Barthélémy, (ISBN 978-2-909413-06-8)

Liens externes