Émile Lahoud

militaire puis homme d'État libanais

Émile Lahoud (en arabe : اميل لحود, Baabdat, 12 janvier 1936), militaire puis homme d'État libanais, a été chef d’État-Major des Armées (1989-1998) puis président de la République (1998 à 2007)

Émile Lahoud
اميل لحود
Illustration.
Émile Lahoud en 2003.
Fonctions
Président de la République libanaise

(8 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection
Réélection
(mandat prorogé)
Président du ConseilRafiq Hariri
Salim el-Hoss
Rafiq Hariri
Omar Karamé
Najib Mikati
Fouad Siniora
PrédécesseurElias Hraoui
SuccesseurMichel Sleiman
Commandant des Forces armées libanaises

(8 ans, 11 mois et 26 jours)
PrésidentElias Hraoui
Président du ConseilSalim el-Hoss
Rachid Karamé
Rachid Solh
Rafiq Hariri
PrédécesseurMichel Aoun
SuccesseurMichel Sleiman
Biographie
Nom de naissanceÉmile Jamil Lahoud
Date de naissance (88 ans)
Lieu de naissanceBaabdat (Grand Liban)
NationalitéLibanaise
Parti politiqueIndépendant
ConjointAndrée Amadouni
Diplômé deBritannia Royal Naval College
Naval War College
ProfessionMilitaire
ReligionChrétien maronite

Émile Lahoud
Présidents de la République libanaise

Biographie

Émile Lahoud est né à Baabdat le . Chrétien maronite. Il est le fils d’un des chefs du mouvement pour l'indépendance du Liban, le général Jamil Lahoud. Sa famille maternelle est arménienne.

Engagement militaire au service de la Nation

Diplômé du Britannia Royal Naval College, une école militaire britannique, et du Naval War College américain, il s’engage dans l’armée libanaise en 1959, en a gravi les échelons jusqu’au grade de Général, puis devint Chef d’État-Major des Armées, de 1989 à 1998.

Président de la République

Il fut président de la République du au .

À l'issue de son mandat de six ans, en 2004, aucun consensus ne se dégageant pour lui trouver de successeur, la majorité de l'époque envisagea d'adopter une loi organique prolongeant son mandat de trois ans, comme cela avait été fait pour son prédécesseur Elias Hraoui. Les États-Unis y voyant l'assurance du maintien de la présence syrienne au Liban s'y opposèrent, menaçant d'intervenir militairement au nom du Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restauration Act. Agissant en médiateur, la France fit adopter la résolution 1559 laquelle, entre autres, « se déclare favorable à ce que les élections présidentielles (…) se déroulent (…) en dehors de toute interférence ou influence étrangère ». Le Parlement passa outre cette injonction et adopta la loi organique par 96 voix « pour » (incluant Rafiq Hariri et son groupe, contraint par les syriens[1]) et 29 voix « contre », c'est-à-dire avec une majorité bien plus forte que s'il n'y avait pas eu la résolution 1559[2].

Polémiques

Pour ses partisans, Émile Lahoud a reconstitué l’armée libanaise à l’issue de la guerre civile libanaise (1975-1990) en la plaçant au service de l’État et non de communautés ou de factions. Il a également articulé cette armée nationale, encore mal équipée, à la branche militaire du Hezbollah pour constituer une défense efficace.

Pour ses détracteurs, il a laissé s’éterniser la présence militaire syrienne malgré l’accord de Taëf qui prévoyait son évacuation, de sorte que le Liban s’est longtemps trouvé sous la tutelle syrienne. Appui inconditionnel du Hezbollah, il s'opposera au déploiement de l'armée au sud du Liban. Ses détracteurs le soupçonnent aussi d'être directement ou indirectement impliqué dans l'assassinat de son ancien Premier ministre Rafiq Hariri avec lequel il entretenait des relations conflictuelles. Ils étayent cette accusation en relevant que, selon la commission Mehlis, les assassins ont joint par téléphone le secrétariat du commandant de la garde présidentielle juste après l'attentat. Sur la base de cet indice, le commandant de la garde présidentielle a été arrêté en septembre 2005 puis libéré après avoir été blanchi par la commission internationale d'enquête.

Divers

Contrairement à ce qui a été un moment affirmé (à la suite des affirmations d'Imad Lahoud lui-même[3]) dans la presse française[4], le président Émile Lahoud n'a pas de lien de parenté avec Imad Lahoud, un protagoniste de l'Affaire Clearstream 2[3].

Distinctions

Prix

Médailles militaires

  • 1961 : Médaille du
  • 1974 : Medaille de la Navy (Grade excellent)
  • 1974 : Médaille Tudor Vladimirescu ( Roumanie)
  • 1991 : Médaille de la Guerre
  • 1993 : Médaille de l'Aube du Sud
  • 1993 : Médaille de l'Unité Nationale
  • 1994 : Médaille de la Valeur Militaire
  • 1994 : Médaille de la Sécurité d'état

Décorations

National

Etranger

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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