Élections générales irlandaises de 2016

Les élections législatives irlandaises de 2016 ont lieu le , à la suite de la dissolution du 31e Dáil Éireann, chambre basse de l'Oireachtas, par le président Michael D. Higgins, après une demande en ce sens du Taoiseach, Enda Kenny.

Élections générales irlandaises de 2016
157 des 158 députés du Dáil Éireann
(Majorité absolue : 79 députés)
Corps électoral et résultats
Inscrits3 305 110
Votants2 151 293
65,09 % en diminution 4,8
Blancs et nuls18 398
Fine Gael – Enda Kenny
Voix544 230
25,47 %
en diminution 10,6
Sièges obtenus50en diminution 26
Fianna Fáil – Micheál Martin
Voix519 353
24,31 %
en augmentation 6,9
Sièges obtenus44en augmentation 24
Sinn Féin – Gerry Adams
Voix295 313
13,82 %
en augmentation 3,9
Sièges obtenus23en augmentation 9
Parti travailliste – Joan Burton
Voix140 893
6,60 %
en diminution 12,8
Sièges obtenus7en diminution 30
Résultats des principaux partis par comté.
Carte
Composition du Dáil Éireann.
Diagramme
Taoiseach
SortantÉlu
Enda Kenny
Fine Gael
Enda Kenny
Fine Gael

Contexte

Les résultats économiques de l'Irlande s'améliorent depuis 2013 (croissance de 7 % en 2015[1], forte baisse du chômage, passant de 15 % en 2012 à 8,9 % en octobre 2015[2]). Néanmoins le pays reste très fortement marqué par les retombées sociales de la crise financière de 2008 à 2011.

Mode de scrutin

Les élections générales irlandaises se tiennent suivant un scrutin proportionnel plurinominal avec scrutin à vote unique transférable[3]. Elles ont lieu dans 40 circonscriptions électorales et concernent 157 des 158 sièges. En effet, le Ceann Comhairle, qui préside le Dáil Éireann, est automatiquement réélu, conformément à l'article 16, alinéa 6, de la Constitution.

Depuis 2012, les partis politiques doivent présenter un minimum de 30 % de femmes et de 30 % d'hommes, sous peine d'être privés de la moitié de leurs financements[4]. Tous les partis, à l'exception de Irlande démocratie directe, respectent cette exigence pour les élections de 2016[5].

Campagne électorale

Principaux partis

PartisChef de fileRésultats en 2011Sièges lors de
la dissolution
Fine GaelEnda Kenny
(Taoiseach)
36,1 %
76 sièges
66
Parti travaillisteJoan Burton
(Tánaiste, ministre de la Protection sociale)
19,5 %
37 sièges
33
Fianna FáilMicheál Martin17,5 %
20 sièges
21
Sinn FéinGerry Adams9,9 %
14 sièges
14
Alliance anti-austérité–Le Peuple avant le profit-2,4 %
4 sièges[6]
4
Renua IrelandLucinda Creighton-3
Sociaux-démocratesStephen Donnelly
Catherine Murphy
Róisín Shortall
-3
Workers and Unemployed ActionSéamus Healy0,4 %
1 siège
1
Indépendants-12,1 %
14 sièges
19

Sondages

Sondages en vue des élections générales de février 2011 à février 2016.

Résultats

Résultats[61],[62],[63]
PartiVoix%+/-Sièges+/-
Fine Gael544 23025,5 10,649 27
Fianna Fáil519 35324,3 6,944 25
Sinn Féin295 31313,8 3,923 9
Parti travailliste140 8936,6 12,87 30
Alliance anti-austérité-Le Peuple avant le profit84 1683,9 1,76 2
Sociaux-démocrates64 0943,0 3,03 3
Parti vert57 9972,7 0,92 2
Renua46 5522,2Nv0
Indépendants pour le changement31 3651,5 1,54 4
Autres partis14 2990,80
Indépendants338 21515,9 5,519 12
Ceann Comhairle1
Suffrages exprimés2 132 89599,14
Votes blancs et invalides18 3980,86
Total2 151 293100158 8
Abstentions1 153 81734,91
Inscrits / participation3 305 11065,09

Analyse

La coalition au pouvoir perd 23,4 points de suffrages, passant de 55,5 % à 32,1 %, et perd ainsi la majorité absolue. C'est une sanction pour les deux partis la composant : le Fine Gael perd 10,6 points (de 36,1 % à 25,5 %) et le Parti travailliste qui perd 12,8 points (de 19,4 % à 6,6 %). Pour Romaric Gaudin de La Tribune, la construction d'une majorité stable va être très difficile et une « grande coalition » entre le Fine Gael et le Fianna Fáil semble probable[64].

On constate une nette progression des forces de gauche opposées aux politiques d'austérité (Sinn Féin, AAA-PBP, Indépendants pour le changement, WUAG).

Conséquences

Les députés nouvellement élus se réunissent pour la première fois le pour élire le nouveau Ceann Comhairle, le premier à être élu par un vote à bulletin secret. Seán Ó Fearghaíl du Fianna Fáil est élu et succède à Seán Barrett du Fine Gael.

Le même jour, Enda Kenny échoue à se faire reconduire dans ses fonctions de Premier ministre, ne recevant les suffrages que des 50 députés de son parti et des sept députés du Parti travailliste, alors que 94 députés s'opposent à sa candidature et cinq s’abstiennent. Il présente alors sa démission[65].

Les leaders du Fianna Fáil, Micheál Martin, du Sinn Féin, Gerry Adams et de Alliance anti-austérité–Le Peuple avant le profit, Richard Boyd Barrett présentent également sans succès leur candidature au poste de Premier ministre, recevant respectivement 43, 23 et 9 votes en leur faveur[66].

Enda Kenny reste en poste pour gérer les affaires courantes jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit nommé. Finalement, le 30 avril suivant, il parvient à négocier un accord avec le Fianna Fáil et est réélu Premier ministre le 6 mai[67].

Après l'introduction de quotas de genre, trente cinq sièges sont maintenant détenus par des femmes ce qui porte leur proportion au sein du Dáil à 22 % contre 15 % lors de la législature précédente.

Notes et références

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