Élection législative de 1988 à Wallis-et-Futuna

Les élections législatives françaises de 1988 se déroulent les et . Dans le territoire de Wallis-et-Futuna, un député est à élire dans le cadre d'une circonscription.

Élection législative de 1988 à Wallis-et-Futuna
1 siège de député à l'Assemblée nationale
et
Corps électoral et résultats
Inscrits au 1er tour8 316
Votants au 1er tour6 256
75,23 % en diminution 5,2
Votes exprimés au 1er tour6 241
Inscrits au 2d tour8 309
Votants au 2d tour6 475
77,93 %
Votes exprimés au 2d tour6 453
Rassemblement pour la République
Voix au 1er tour2 736
43,84 %
en augmentation 3,1
Voix au 2e tour3 086
52,18 %
Députés élus1en stagnation
Divers droite
Voix au 1er tour2 235
35,81 %
en augmentation 9,4
Voix au 2e tour3 086
47,82 %
Députés élus0en stagnation
Député sortant par circonscription
Carte
Député élu par circonscription
Diagramme

Le député sortant Benjamin Brial (RPR) est réélu au second tour face à son rival Kamilo Gata (DVD), mais ce dernier conteste le scrutin auprès du Conseil Constitutionnel et l'élection est annulée en raison de fraude électorale.

Élus

Députés sortants et élus ( v · d · m )
CirconscriptionDéputé sortantPartiDéputé élu ou rééluParti
Circonscription uniqueBenjamin BrialRPRBenjamin BrialRPR

Contexte politique

Positionnement des partis

Dans les années 1980, la vie politique à Wallis-et-Futuna est structurée autour « autour du duel fratricide entre un RPR dominant et vieillissant et une UDF comportant tous les opposants au député Benjamin Brial »[1].

Candidats

Benjamin Brial est député de Wallis-et-Futuna depuis 1967 (21 ans). Âgé et malade, c'est une figure politique majeure du Rassemblement pour la République qui domine localement, mais il concentre une nombreuse opposition à son encontre.

Kamilo Gata est un « ancien conseiller technique du RPR déçu par l'immobilisme de son parti d'origine »[1], qui décide de se présenter contre Benjamin Brial. Kamilo Gata participe avec l'étiquette divers droite.

Basile (Pasilio) Tui est candidat de l'Union pour la démocratie française, parti de l'opposition traditionnelle.

Enfin, Joseph Maisueche, commerçant, participe à l'élection pour le Parti socialiste. Il a déjà participé à celle de 1986 aux couleurs du PS[1].

Résultats

Analyse

En raison des particularismes locaux, notamment la prévalence de la religion catholique et de la coutume, mais également de l'éloignement de Wallis-et-Futuna de la métropole (« Walilsiens et Futuniens suivent de très loin la politique nationale »[1]), l'appellation « socialiste » est vue comme synonyme de « laïcité » et donc « susceptible d'attenter aux valeurs spirituelles et coutumières locales »[1]. Les responsables coutumiers et religieux sont plutôt conservateurs, et influent sur les mauvais résultats du candidat socialiste Joseph Maisueche. D'autre part, ce dernier est un métropolitain (papalagi) et « ne possède pas le réseau familial indispensable dans un système électoral insulaire basé sur le clientélisme »[1].

L'opposition à Benjamin Brial se scinde en deux, entre la candidature traditionnelle de l'UDF et celle de Kamilo Gata. Cette situation permet à Brial d'être réélu[1].

Résultats à l'échelle de la collectivité

Résultats des élections législatives de 1988 à Wallis-et-Futuna
PartiPremier tourSecond tourSièges
Voix%Voix%
Rassemblement pour la République2 73637,863 36752,181
Divers droite2 23537,863 08647,820
Union pour la démocratie française1 02416,410
Union du Rassemblement et du Centre5 19596,066 453100,001
Parti socialiste2463,940
La France unie2463,940
Inscrits8 316100,008 309100,001
Abstentions2 06024,771 83422,07
Votants6 25675,236 47577,93
Blancs et nuls150,24220,34
Exprimés6 24199,766 45399,66

Résultats par circonscription

Résultats des élections législatives des et de la circonscription de Wallis-et-Futuna v · d · m )
CandidatPartiPremier tourSecond tour
Voix%Voix%
Benjamin Brial  sortant   réélu RPR 2 73643,843 36752,18
Kamilo Gata Divers droite2 23535,813 08647,82
Pasilio Tui UDF (AD)1 02416,41
Joseph Maisueche PS2463,94
Inscrits8 316100,008 309100,00
Abstentions2 06024,771 83422,07
Votants6 25675,236 47577,93
Blancs et nuls150,24220,34
Exprimés6 24199,766 45399,66

Annulation de l'élection et recompositions politiques

Après les résultats serrés entre Benjamin Brial et Kamilo Gata, le RPR décide de se rapprocher de l'aile droite de l'UDF. Brial fait ainsi élire Basile Tui à la présidence de l'Assemblée territoriale le 11 décembre 1988 pour en faire son allié.

L'élection est contestée par Kamilo Gata le 23 juin 1988[2]. En effet, une partie importante des électeurs sont des Wallisiens et Futuniens résidant en Nouvelle-Calédonie ayant quitté leurs îles d'origine, et plusieurs centaines de procurations ont été établies dans des conditions douteuses. « Considérant qu'eu égard à l'écart de 281 voix qui sépare les deux candidats restés en présence au second tour, les irrégularités susmentionnées, par leur diversité et leur importance, ont été de nature à influer sur l'issue du scrutin »[2], le Conseil constitutionnel annule l'élection le 23 novembre 1988. Une nouvelle élection législative partielle se tient le 15 janvier de l'année suivante, remportée par Kamilo Gata[1].

Articles connexes

Notes et références

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