La commune de Thiais est constituée en son sud de la partie nord du hameau de Grignon, attesté dès le Moyen Âge[4], dont l'autre partie est située sur le territoire de la commune d'Orly.
La commune s'étend sur trois milieux géographiques[SiteCommune 1] :
le plateau francilien dit de Longboyau, entre les vallées de Bièvre et Seine, à l'ouest et au nord, autrefois agricole, maintenant occupé par des activités commerciales et le cimetière parisien, ainsi que le grand ensemble des Grands Champs ;
le coteau du versant de la vallée de Seine, implantation première de la paroisse, et dans les années 1980 de zones pavillonnaires dites La Vallée verte et Green Valley ;
la vallée alluviale de la Seine, aux sols sablonneux et issus des sédiments du fleuve, où s'est étendue la ville au XXe siècle, et notamment développé les nouveaux quartiers sud et est, dont Grignon (cités des Vergers de Grignon).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 646 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Choisy-le-Roi à 1 km à vol d'oiseau[8], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 607,2 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Statistiques 1991-2020 et records CHOISY-LE-ROI (94) - alt : 34m, lat : 48°45'35"N, lon : 2°25'04"E Records établis sur la période du 01-01-1988 au 31-12-2021
La gare du Pont de Rungis - Aéroport d'Orly, située au sud-ouest de la commune, est desservie par les trains de la ligne C du RER. La gare de Choisy-le-Roi, également desservie par les trains de la ligne C du RER, se situe à 500 mètres à l'est de la commune de Thiais et permet un accès rapide vers le centre de Paris.
Le tramway T7 à la station Auguste Perret - Cimetière Parisien.
Le tramway T9 à la station Trois Communes.
Le Trans-Val-de-Marne à la station Carrefour de la Résistance.
La ligne en site propre 393 à la station Carrefour de la Résistance.
Depuis avril 2021, Thiais est desservie par la ligne 9 du tramway d'Île-de-France, qui longe l'extrémité est de la commune le long de la RD5 et ses trois stations à proximité immédiate de la commune[12].
Au , Thiais est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[15]. Cette aire regroupe 1 929 communes[16],[17].
Le réaménagement urbain du quartier des Grands-Champs est un projet de grande envergure dont l’objectif est d’améliorer le quotidien des habitants et d’ouvrir le quartier au reste de la ville. Il s'agit d'un projet soutenu par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine[20].
Le lancement, à la fin de l’année 2018, des travaux de reconstruction du centre de loisirs Jules Ferry a marqué le début de l’opération de réaménagement du cœur de ville (construction d'un centre de loisirs, d'un gymnase, aménagement d'une voie piétonne.)[SiteCommune 3].
Au VIIIe siècle, l'auteur du pouillé nomme la ville Tiès. Le Supplément de Dubreul donne plus tard Tudaiſe[réf. non conforme]. Le pouillé imprimé en 1626 donne ensuite le nom de Theodoſe, dans celui de 1648 c'est Thiars. En 1692 le Pelletier écrit Thyais[21].
Le nom de Thiais provient de Theodaxium, formation latine[Quoi ?] forgée sur un anthroponymed’origine germanique ayant donné le préfixe Theod-[Quoi ?], mentionné dans le polyptyque de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, mais datant probablement de l’installation des Francs sur le territoire[4].
L'implantation humaine apparait au Néolithique. En effet, des fouilles archéologiques permettent de trouver un dépôt de fondeur de l’âge du bronze, constitué de haches à douilles, marteaux, bracelets[22], et des séries de structures datant de l’âge du fer[4].
Dans l'Antiquité romaine, la présence humaine est encore attestée par des structures et des monnaies[4].
Ce n'est qu'au XIIIe siècle qu'elle devient indépendante[4] et qu'on la dote d'une église. Les familles en place acquièrent des exploitations individuelles. En 1225, la paroisse de Choisy est créée[24].
La seigneurie de Thiais est alors dénommée seigneurie de Thiais, Choisy et Grignon, regroupant les trois paroisses[25]. Elle est possession de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.
En 1652, le village est incendié pendant la guerre de la Fronde[24].
En décembre 1764, le roi Louis XV achète la seigneurie à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, puis procède au démembrement de la seigneurie, pour créer la seigneurie de Choisy rattachée à son château[26]. La frontière entre Thiais et Choisy est tracée suivant le chemin de Paris à Choisy (route nationale 305 actuelle), puis sur l'avenue de Villeneuve (actuelle avenue de Lattre-de-Tassigny) pour inclure des potagers[26]. La seigneurie est alors qualifiée de « Thiais et Grignon ».
En conséquence, en 1764, le reste de la seigneurie de Thiais est acheté par François de Paule Lefèvre d'Ormesson au roi[24]. Ses armes inspirent l'actuel blason de la ville.
Après 1815, Thiais accueille de nombreuses résidences secondaires de notables parisiens, tels l'architecte Jean-Nicolas-Louis Durand, qui s'y construit trois maisons en 1811, 1820, 1825.
Durant le siège de Paris de 1870 Thiais est le théâtre de violents combats les 29 et 30 novembre 1870. Les Prussiens réalisent des ouvrages légers de défense. Un monument dû à Raoul Dufresne en 1891 commémore ces affrontements[27].
Pendant la Première Guerre mondiale, l'hôpital-dépôt devient l'Hôpital complémentaire dépendant de l'hôpital militaire de Versailles (HCVR) no 73, tandis que la salle des fêtes devient l'Hôpital auxiliaire de l'association des Dames de France (HAADF) no 251 et les couvents de Saint-Joseph et de Saint-André deviennent des Hôpitaux auxiliaires pour convalescents militaires (HACM)[28].
La ville est fortement marquée par l'arrivée du Marché d'intérêt national de Rungis à proximité en 1969.Le centre commercial de Belle Épine est inauguré en 1971, son extension Thiais Village en 2007.
Thiais relève du tribunal d'instance, du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants et du tribunal de commerce de Créteil ; du conseil de prud'hommes de Créteil ; de la Cour d'appel de Paris ; du tribunal administratif de Melun et de la Cour administrative d'appel de Paris.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[30].
Thiais est une ville ancrée au centre-droit, à l'inverse des tendances du département du Val-de-Marne. Son maire est depuis 1983 Richard Dell'Agnola, issu du parti Les Républicains. En 2017, le centriste Jean-Jacques Bridey est toutefois élu député de la circonscription aux dépens du candidat de droite.
Les résultats des dernières élections à Thiais sont les suivants :
Thiais dispose de nombreux parcs, jardins et espaces verts répartis sur l'ensemble du territoire de la commune[SiteCommune 4] ; :
le cimetière parisien de Thiais, construit en 1929, c'est le deuxième cimetière de la région parisienne en superficie, il occupe 103 des 643 hectares de la commune, soit 16 % environ ;
le parc Jean-Mermoz, rue Chèvre d’Autreville ;
le parc André-Malraux, rue Jean Jaurès ;
le parc de l'Europe, rue Victor Basch ;
les Terrasses-du-Soleil, rue du Pavé de Grignon ;
le parc de Cluny, rue du Maurepas et rue Gustave Léveillé ;
les square de l’ancienne mairie, d'Ormesson, du Maréchal juin et le Mail ;
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[45],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 31 097 habitants[Note 6], en augmentation de 7,45 % par rapport à 2015 (Val-de-Marne : +3,13 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le palais omnisports de Thiais a été réalisé en 1994. Il accueille chaque année de nombreuses manifestations comme «les Internationaux de gymnastique rythmique » (unique étape française du circuit mondial du Grand Prix réunissant donc les meilleures gymnastes internationales), et propose de découvrir différentes disciplines. Il comprend[50] :
La commune dispose d'un hôpital privé nommé Hôpital privé de Thiais (ancienne Clinique du Sud).Il propose les services de : chirurgie, médecine, soins de suite, cancérologie, kinésithérapie, hémodialyse, scanner et radiothérapie[51].L'hôpital se situe au 112, avenue du Général-de-Gaulle.
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2010) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 35 372 €, ce qui plaçait Thiais au 6 151e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[53].
L'Académie des Arts, ancienne mairie élevée en 1884 par Thomas, place du Général-Leclerc, et qui comprend un ensemble de peintures murales (inscrites aux Monuments historiques en 1987) dues à Pierre Vauthier (1904) et Wielhorski (1913)[54].
La Maison du manufacturier Gilardoni (1896), 9 boulevard de Stalingrad, commandée à Léon Bonnenfant par l'industriel Xavier Gilardoni, propriétaire de la Tuilerie de Choisy-le-Roi, inscrite aux Monuments historiques en 2004[55].
Le Théâtre « René-Panhard », élevée en 1907 par Paul Langlois, architecte communal[56].
L'avenue de Versailles (ancienne route nationale 186) reliant le château de Choisy à celui de Versailles, présentait un alignement végétal et une perspective du XVIIIe siècle inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Le Pavillon Premier Empire, 49 avenue René Panhard[57].
Les Maisons d'architecte de Jean-Nicolas-Louis Durand, 39 rue Maurepas (1811) et maison de campagne, 49 avenue René-Panhard (1825), dite pavillon Monge ou château Laplace (aujourd'hui maison de retraite)[58], inscrit à l'Inventaire en 1929.
La Maison de maçon, élevée par Auguste Cossettini en 1928 avec des sculptures de Scandolo, au 128 avenue de Versailles.
Le cimetière parisien de Thiais datant de 1929 occupe 103 hectares du territoire de la commune. Il a comme particularité d'avoir accueilli autrefois les sépultures des condamnés à mort, et, plus récemment, des anonymes décédés lors de la canicule de 2003 dans un carré réservé.
Jean-François Marmontel (1723-1799), écrivain, possédait une résidence à Thiais[60]. La ville a donné son nom à la rue dans laquelle se trouve sa maison au no 19, devenue aujourd'hui un établissement d'enseignement privé : Le Cours du Hameau.
Ange François Blein (1767-1845), général de brigade du Premier Empire, possédait une propriété à Thiais.
René Panhard (1841-1908), ingénieur en mécanique et industriel résidait à Thiais. La famille Panhard a possédé un domaine et a donné deux maires à la ville, René Panhard (1870-1881 et 1888-1908) et Adrien Panhard, (1908-1919 et 1929-1935)[61].
Alexandre Bruel (1841-1920), archiviste et historien français, mort à Thiais.
Henri Delépine (1871-1956), abbé, prêtre et compositeur a vécu et est mort à Thiais.
Roland Blanche (1943-1999), acteur, a vécu et est décédé à Thiais. Une crèche porte son nom.
Marcel Dadi (1951-1996), guitariste, a été élève au lycée Guillaume Apollinaire de Thiais et y a joué dans le groupe des Royers[62]. Une rue lui a été dédiée.
Larbi Benboudaoud (1974), judoka et champion du monde, réside à Thiais.
Thiais est le lieu où sont enterrés, entre autres :
Rouget de Lisle (1760-1836), compositeur, a été un temps enterré sur la commune dans la propriété de son ami le général Ange François Blein de 1846 à 1861 où il retourne dans une concession à perpétuité à Choisy-le-Roi avant de partir à l'Hôtel des Invalides le [63]
Ievgueni Zamiatine (1884-1937), écrivain et ingénieur d'origine russe, enterré au Cimetière Parisien.
Joseph Roth (1894-1939), écrivain et journaliste autrichien, enterré au Cimetière Parisien
Kiki de Montparnasse (1901-1953), modèle et muse, enterrée au Cimetière Parisien.
Daniel Mayer (1909-1996), homme politique et résistant, enterré au Cimetière Parisien.