Arthur Richard Dillon
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Arthur Richard Dillon | ||||||||
![]() Anonyme, Portrait de Arthur Richard Dillon, archevêque de Narbonne, huile sur toile, XVIIIe siècle. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Saint-Germain-en-Laye, France | |||||||
Père | Arthur Dillon | |||||||
Mère | Christina Sheldon (d) | |||||||
Décès | (à 84 ans) Londres, Royaume-Uni | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Nicolas de Saulx-Tavannes | |||||||
Archevêque de Narbonne (Primat des Narbonnaises) | ||||||||
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Archevêque de Toulouse | ||||||||
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Évêque d'Évreux | ||||||||
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Dum spiro spero[1]. | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Arthur Richard Dillon, né le [2] à Saint-Germain-en-Laye et mort à Londres le , est un prélat français, évêque d'Évreux puis archevêque de Toulouse, enfin dernier archevêque de Narbonne. Refusant le serment constitutionnel, il émigre et refuse aussi le Concordat.
Fils d'Arthur Dillon (-), gentilhomme irlandais devenu général au service du roi de France, et de Christina Sheldon (), il était l'oncle d'Arthur et Théobald Dillon, ainsi que de Thérèse-Lucy de Rothe, l'épouse d'Arthur, il est aussi apparenté à la comtesse de Boigne par la mère de celle-ci, née Éléonore Dillon ainsi qu'à la marquise de La Tour du Pin née Henriette-Lucy Dillon.
Diplômé en Sorbonne, il entra dans le sacerdoce et fut successivement abbé commendataire d’Élan, près de Mézières, vicaire général de Pontoise () puis évêque d'Évreux (), archevêque de Toulouse ()[3], enfin archevêque de Narbonne et primat de la Gaule narbonnaise (), et, grâce à cette charge, président-né des États de Languedoc. Il obtint en Saint-Étienne de Caen[4] (la prestigieuse abbaye aux Hommes), et en fut le dernier abbé commendataire.
Fait commandeur de l’ordre du Saint-Esprit par Louis XVI en , il présida en l’Assemblée du clergé. Archevêque de Toulouse, il avait été élu mainteneur de l’Académie des Jeux floraux ().
Administrateur visionnaire et entreprenant, en relation avec les physiocrates et les encyclopédistes, grand seigneur[5], il se consacra beaucoup moins à la direction spirituelle de son diocèse qu'à son bien-être temporel. Il fit réaliser de nombreux travaux d'utilité publique, des ponts, des canaux, des routes, des ports, etc ; il créa des chaires de chimie[6] (confiées à Chaptal) et de physique à Montpellier et à Toulouse et il essaya de réduire la pauvreté, en particulier à Narbonne.
Il a laissé son nom à une promenade de la ville de Toulouse qu'il avait fait aménager : le cours Dillon, et un quai à Narbonne, qui longe le canal de la Robine. Sur son intervention, les États de Languedoc décidèrent le la mise à exécution du vieux projet élaboré par Vauban en et qui consistait à « joindre le canal de Narbonne à celui de communication des mers », c'est-à-dire unir la Robine au canal du Midi par la création du canal de Jonction. Il fit dresser en un projet pour l'achèvement de la cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur[7].
Il fit aussi publier le dernier missel narbonnais en , d'inspiration néo-gallicane, fortement influencé par celui de Charles Gaspard Guillaume de Vintimille du Luc pour l'Église de Paris, en faisant disparaître une grande partie de la liturgie propre à l'Église de Narbonne[8].
Il fut l'un des rares dignitaires de la cour de Versailles à approuver le traité d'alliance avec la Cochinchine négocié par Pigneau de Behaine en [9]. Peu présent dans sa métropole[10], il ne jouit pas d'une bonne réputation auprès de son clergé, avec qui il entra en conflit dès son installation sur le siège épiscopal, lorsqu'il avait tenté de lui imposer comme grand archidiacre un membre d'une famille irlandaise exilée en France. Ce manque de popularité explique qu'en il ne fut pas élu député aux États généraux.
À la suite de ce qu'il ressentit comme un affront, il quitta Narbonne pour Paris et son domaine de Hautefontaine. Bien que peu après l'adoption de la Constitution civile du clergé les Narbonnais eussent obtenu (contre Carcassonne) que l'évêque du département de l'Aude siégeât dans leur ville, et qu'ils pressassent leur pasteur de les rejoindre, Dillon s'y refusa[11].
Il n'accepta pas plus de prêter le serment constitutionnel et dut finalement émigrer à Coblence en . À Narbonne, il fut remplacé par un évêque constitutionnel, Guillaume Besaucèle. Peu après, il se rendit à Londres, où il vécut jusqu'à sa mort, en , en refusant le Concordat qui avait supprimé son siège archiépiscopal. Il s'éteignit semble-t-il réconcilié avec sa foi chrétienne « et en demandant pardon de ses péchés »[12].
Ses restes, à l'origine inhumés au cimetière de l'église Old St Pancras de Londres, puis exhumés lors de travaux pour l'extension de la gare ferroviaire internationale de St Pancras[13], furent transférés à Narbonne le dans un caveau de la chapelle Saint-Martin, à l'intérieur de la cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur, à l’issue de cérémonies officielles, en présence de Georges Frêche, président de la région Languedoc-Roussillon, et du cardinal Lustiger, archevêque émérite de Paris[14],[15].
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